Diplomatie, droits de l'homme, culture, etc. Le Canada fait bonne figure sur ces aspects, ce qui lui confère un ascendant certain sur les autres, selon le World Service Country Rating Poll de la BBC, qui classe le Canada au deuxième rang des pays les plus influents cette année.

Avec 57 % d'influence positive et seulement 12 % d'influence négative, le Canada n'est devancé que par l'Allemagne. " Probablement à cause de son "branding", croit Louis Bélanger, professeur en sciences politiques de l'Université Laval. Les marques allemandes sont très fortes partout dans le monde, et cela explique sans doute la forte influence qu'exerce ce pays. "

Ari Van Assche va dans le même sens que M. Bélanger : " Le rapport de causalité s'établit davantage de l'économie vers la politique que l'inverse, affirme le professeur à HEC Montréal et chercheur au CIRANO. Au cours des dernières années, la solide performance économique du Canada a aidé à étendre le rayonnement de notre gouvernement sur l'échiquier politique international. Toutefois, l'effet de cette importance politique sur notre économie a été largement surfaite. "

L'étude montre que la réputation du Canada s'est améliorée dans trois pays musulmans, soit la Turquie, l'Égypte et le Pakistan. À l'opposé, c'est au Kenya et au Brésil que l'image du Canada a été le plus ternie. " C'est ce que Joseph Nye, professeur à l'Université Harvard, appelle le "soft power", par rapport à la puissance militaire des pays. Cette attitude positive des autres à votre endroit fait qu'ils sont davantage prêts à vous écouter, dit M. Bélanger. Le Canada devrait cultiver ce pouvoir de convaincre, parce que son influence économique diminue par rapport à des pays émergents comme ceux du BRIC [Brésil, Russie, Inde et Chine]. "