Conformément à ses promesses, le flot des révélations de M. Snowden n'a pas tari depuis le 5 juin, date des premiers articles fracassants du Guardian et du Washington Post sur la collecte par l'Agence nationale de sécurité (NSA) de données téléphoniques aux Etats-Unis et des communications d'étrangers sur internet.
Le South China Morning Post a révélé samedi que la NSA interceptait "des millions de SMS" envoyés sur les réseaux mobiles chinois.
"La NSA fait des tas de choses comme pirater des compagnies de téléphones portables chinoises pour voler tous vos SMS", a affirmé M. Snowden au journal lors d'une interview le 12 juin.
Selon lui, la NSA a aussi piraté en 2009 les serveurs de Pacnet, une entreprise basée à Hong Kong et qui gère l'un des réseaux de fibre optique les plus étendus de la région. Les attaques auraient cessé.
Quelques heures plus tard, le même quotidien publiait un article décrivant le piratage par la NSA de la prestigieuse université Tsinghua à Pékin, le plus récemment sur 63 ordinateurs et serveurs en janvier.
Le Guardian a aussi décrit un programme baptisé "Tempora", conduit par le centre britannique des écoutes (GCHQ), qui permet de recueillir des données internet et téléphoniques transmises par des câbles à fibres optiques.
Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, lui-même reclus dans l'ambassade d'Equateur à Londres, a lancé un appel samedi pour qu'un "pays courageux" accorde l'asile à l'Américain.