É-U: une cure minceur plongerait le pays en récession

Publié le 22/08/2012 à 13:33, mis à jour le 17/10/2013 à 14:33

É-U: une cure minceur plongerait le pays en récession

Publié le 22/08/2012 à 13:33, mis à jour le 17/10/2013 à 14:33

Par AFP

Les Etats-Unis risquent d'entrer en récession en 2013 s'ils s'infligent une cure de rigueur forcée en ne modifiant pas les lois budgétaires d'ici à la fin de l'année, a averti mercredi le Bureau du budget du Congrès américain (CBO).

La Maison Blanche a immédiatement réagi en estimant que ce rapport montrait la nécessité de voir les républicains du Congrès voter pour prolonger les allègements fiscaux en faveur de la classe moyenne au delà de la fin de l'année, tout en laissant expirer ceux consentis aux contribuables les plus aisés.

En l'état actuel de la législation, le déficit budgétaire de l'Etat fédéral devrait tomber à 641 milliards de dollars pour l'exercice 2013 (qui commencera le 1er octobre), soit 4,0% du PIB, contre 7,3% en 2012, indique le CBO dans ses dernières prévisions économiques et budgétaires.

Cette amélioration de la situation des comptes publics se ferait toutefois au prix d'un retour de l'économie en récession avec une baisse du PIB "de 0,5% en glissement annuel au quatrième trimestre de 2013 et une hausse du taux de chômage à environ 9% au second semestre de 2013", ajoute l'étude.

Le taux de chômage officiel des Etats-Unis était de 8,3% en juillet.

La situation à laquelle fait référence le CBO est celle dite du "mur budgétaire" ("fiscal cliff") auquel le pays risque de se heurter à partir de janvier.

La loi prévoit en effet que, sans accord d'ici à la fin de l'année entre le camp démocrate du président Barack Obama et l'opposition républicaine sur la façon de réduire la dette publique, un certain nombre de mesures de relance et de réductions d'impôt prendront fin au 1er janvier alors qu'entreront en vigueur des baisses automatiques des dépenses publiques.

Le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a déjà indiqué en juillet que dans ce cas, le pays risquait une nouvelle "récession".

Organisme indépendant des partis, le CBO fournit une estimation de ce que donnerait un autre scénario budgétaire, où seraient prolongées la plupart des réductions d'impôts (notamment celles consenties aux plus riches, que remet en cause M. Obama, candidat à sa réélection) tandis que la réduction automatique des dépenses publiques serait annulée.

Dans ce cas, estime-t-il, le déficit budgétaire atteindrait 1.000 milliards de dollars, soit 6,5% du PIB, et la croissance économique 1,7% en glissement annuel au quatrième trimestre de 2013, où le chômage serait d'environ 8%.

Le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney, a estimé que le rapport du CBO "ne fait que renforcer la nécessité pour les républicains de la Chambre des représentants de suivre l'exemple du Sénat (aux mains des démocrates, NDLR) et d'adopter une loi qui donnera aux familles de la classe moyenne la certitude qu'elles ne verront pas leurs impôts augmenter au début de l'année prochaine".

M. Carney, dans un communiqué, a accusé les républicains, majoritaires à la Chambre, de "revenir à la charge sur les mêmes politiques que celles qui ont mené à la crise économique" de 2008. "Ils sont prêts à prendre la classe moyenne en otage à moins que nous n'accordions aussi de nouvelles réductions d'impôts massives aux millionnaires et milliardaires, des réductions que nous ne pouvons pas nous permettre et qui ne feraient rien pour renforcer l'économie".

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