Maroc: plus de 2000 morts dans un puissant séisme

Publié le 09/09/2023 à 09:39, mis à jour le 09/09/2023 à 19:56

Maroc: plus de 2000 morts dans un puissant séisme

Publié le 09/09/2023 à 09:39, mis à jour le 09/09/2023 à 19:56

Par AFP

Le drame a suscité un élan de solidarité dans le monde, plusieurs pays, dont Israël, la France, l'Espagne, l'Italie et les États-Unis proposant leur aide. (Photo: Getty Images)

Au moins 2012 personnes ont péri dans un puissant séisme qui a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi à samedi, provoquant d'énormes dégâts et semant la panique à Marrakech, haut lieu du tourisme, et plusieurs autres villes, selon un nouveau bilan officiel publié samedi soir.

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Au moins 2012 personnes ont péri dans un puissant séisme qui a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi à samedi, provoquant d'énormes dégâts et semant la panique à Marrakech, haut lieu du tourisme, et plusieurs autres villes, selon un nouveau bilan officiel publié samedi soir.
Le royaume a décrété un deuil national de trois jours, a annoncé le cabinet royal, à l'issue d'une réunion présidée par le roi Mohammed VI sur ce séisme, le plus puissant à frapper le pays à ce jour.
La Croix-Rouge internationale a alerté la communauté internationale sur l'importance de l'aide pour le Maroc, évoquant des besoins pour «des mois voire des années».
Le village de Tafeghaghte, à 60 km au sud-ouest de Marrakech, a été presque entièrement décimé par le tremblement de terre dont l'épicentre ne se trouve qu'à une cinquantaine de kilomètres, selon une équipe de l'AFP.
Rares sont les bâtisses qui tiennent encore debout, alors que des éléments de l'armée continuaient les recherches de corps ensevelis sous les décombres.
Ils ont été nombreux à se rendre au cimetière pour enterrer quelque 70 dépouilles. Les rites funéraires ont été ponctués par des cris et pleurs.
«Trois de mes petits enfants (12, 8 et 4 ans) et leur mère sont morts, ils sont encore sous les débris, il n'y a pas si longtemps on jouait ensemble», déplore auprès de l'AFP Omar Benhanna, 72 ans.
La secousse tellurique de magnitude 6,8 a été enregistrée à 23h11 heure locale (22h11 GMT), selon l'Institut de géophysique américain (USGS).
«Ejecté de mon lit»
Le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (CNRST) a mesuré la magnitude du séisme à 7, précisant que l'épicentre de la secousse se situait dans la province d'Al-Haouz, au sud-ouest de la ville de Marrakech, très prisée des touristes internationaux.
Le séisme a fait 2012 morts et 2059 blessés dont 1404 sont dans un état grave, a indiqué en soirée le ministère de l'Intérieur dans son dernier bilan provisoire publié samedi soir.
En soirée, des chaînes de télévisions ont diffusé des images aériennes montrant des villages entiers aux maisons d'argile de la région d'Al-Haouz entièrement détruits.
Plus de la moitié des morts ont été recensées à Al-Haouz (1293) et à Taroudant (452), plus au sud, deux zones rurales montagneuses au coeur du Haut Atlas, selon le ministère. «Les autorités publiques sont toujours mobilisées pour accélérer les opérations de secours et d'évacuation des blessés», a-t-il ajouté.
Dans le village montagneux de Moulay Brahim, dans la province d'Al-Haouz, des secouristes étaient à la recherche de survivants parmi les décombres de maisons effondrées.
Non loin de là, des habitants creusaient déjà des tombes sur une colline pour enterrer les victimes, selon une équipe de l'AFP sur place.
L'armée marocaine a déployé «des moyens humains et logistiques importants, aériens et terrestres», ainsi que des équipes de recherche, de sauvetage, et un hôpital de campagne dans la région d'Al-Haouz, a rapporté l'agence de presse marocaine MAP.
À Marrakech, des Marocains inspectaient samedi, l'air hébété, les dégâts de leur habitation au milieu des tas de gravats, de la poussière et de voitures écrasées par des pierres.
«J'ai été éjecté de mon lit et n'ai pas pu me relever immédiatement tellement les secousses étaient fortes. J'ai cru que c'était un crash d'avion», confie Bernard Curi, patron d'un hôtel situé au sud de Marrakech.
Solidarité
Outre Marrakech, la secousse a été ressentie à Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira, semant la panique parmi la population.
De nombreuses personnes sont sorties dans les rues de ces villes, craignant l'effondrement de leurs habitations.
Le centre régional de transfusion sanguine à Marrakech a appelé les habitants à se rendre samedi dans ses locaux pour donner leur sang pour les blessés.
Le drame a suscité un élan de solidarité dans le monde, plusieurs pays, dont Israël, la France, l'Espagne, l'Italie et les États-Unis proposant leur aide.
Même l'Algérie voisine, aux relations houleuses avec le Maroc, a annoncé avoir décidé d'ouvrir son espace aérien, fermé depuis septembre 2021, aux vols transportant des aides humanitaires et des blessés.
La Fédération marocaine de football (FRMF) a annoncé le report sine die du match contre le Libéria initialement prévu samedi à Agadir, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN).
Le 24 février 2004, un séisme de 6,4 degrés sur l'échelle de Richter avait secoué la province d'Al Hoceima, 400 km au nord-est de Rabat, faisant 628 morts.
Et le 29 février 1960, un tremblement de terre de magnitude 5,7 avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, et fait près de 15 000 morts, soit un tiers de la population de la ville.

Le royaume a décrété un deuil national de trois jours, a annoncé le cabinet royal, à l'issue d'une réunion présidée par le roi Mohammed VI sur ce séisme, le plus puissant à frapper le pays à ce jour.

La Croix-Rouge internationale a alerté la communauté internationale sur l'importance de l'aide pour le Maroc, évoquant des besoins pour «des mois voire des années».

Le village de Tafeghaghte, à 60 km au sud-ouest de Marrakech, a été presque entièrement décimé par le tremblement de terre dont l'épicentre ne se trouve qu'à une cinquantaine de kilomètres, selon une équipe de l'AFP.

Rares sont les bâtisses qui tiennent encore debout, alors que des éléments de l'armée continuaient les recherches de corps ensevelis sous les décombres.

Ils ont été nombreux à se rendre au cimetière pour enterrer quelque 70 dépouilles. Les rites funéraires ont été ponctués par des cris et pleurs.

«Trois de mes petits enfants (12, 8 et 4 ans) et leur mère sont morts, ils sont encore sous les débris, il n'y a pas si longtemps on jouait ensemble», déplore auprès de l'AFP Omar Benhanna, 72 ans.

La secousse tellurique de magnitude 6,8 a été enregistrée à 23h11 heure locale (22h11 GMT), selon l'Institut de géophysique américain (USGS).

 

«Ejecté de mon lit»

Le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (CNRST) a mesuré la magnitude du séisme à 7, précisant que l'épicentre de la secousse se situait dans la province d'Al-Haouz, au sud-ouest de la ville de Marrakech, très prisée des touristes internationaux.

Le séisme a fait 2012 morts et 2059 blessés dont 1404 sont dans un état grave, a indiqué en soirée le ministère de l'Intérieur dans son dernier bilan provisoire publié samedi soir.

En soirée, des chaînes de télévisions ont diffusé des images aériennes montrant des villages entiers aux maisons d'argile de la région d'Al-Haouz entièrement détruits.

Plus de la moitié des morts ont été recensées à Al-Haouz (1293) et à Taroudant (452), plus au sud, deux zones rurales montagneuses au coeur du Haut Atlas, selon le ministère. «Les autorités publiques sont toujours mobilisées pour accélérer les opérations de secours et d'évacuation des blessés», a-t-il ajouté.

Dans le village montagneux de Moulay Brahim, dans la province d'Al-Haouz, des secouristes étaient à la recherche de survivants parmi les décombres de maisons effondrées.

Non loin de là, des habitants creusaient déjà des tombes sur une colline pour enterrer les victimes, selon une équipe de l'AFP sur place.

L'armée marocaine a déployé «des moyens humains et logistiques importants, aériens et terrestres», ainsi que des équipes de recherche, de sauvetage, et un hôpital de campagne dans la région d'Al-Haouz, a rapporté l'agence de presse marocaine MAP.

À Marrakech, des Marocains inspectaient samedi, l'air hébété, les dégâts de leur habitation au milieu des tas de gravats, de la poussière et de voitures écrasées par des pierres.

«J'ai été éjecté de mon lit et n'ai pas pu me relever immédiatement tellement les secousses étaient fortes. J'ai cru que c'était un crash d'avion», confie Bernard Curi, patron d'un hôtel situé au sud de Marrakech.

 

Solidarité

Outre Marrakech, la secousse a été ressentie à Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira, semant la panique parmi la population.

De nombreuses personnes sont sorties dans les rues de ces villes, craignant l'effondrement de leurs habitations.

Le centre régional de transfusion sanguine à Marrakech a appelé les habitants à se rendre samedi dans ses locaux pour donner leur sang pour les blessés.

Le drame a suscité un élan de solidarité dans le monde, plusieurs pays, dont Israël, la France, l'Espagne, l'Italie et les États-Unis proposant leur aide.

Même l'Algérie voisine, aux relations houleuses avec le Maroc, a annoncé avoir décidé d'ouvrir son espace aérien, fermé depuis septembre 2021, aux vols transportant des aides humanitaires et des blessés.

La Fédération marocaine de football (FRMF) a annoncé le report sine die du match contre le Libéria initialement prévu samedi à Agadir, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN).

Le 24 février 2004, un séisme de 6,4 degrés sur l'échelle de Richter avait secoué la province d'Al Hoceima, 400 km au nord-est de Rabat, faisant 628 morts.

Et le 29 février 1960, un tremblement de terre de magnitude 5,7 avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, et fait près de 15 000 morts, soit un tiers de la population de la ville.

 

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