Dettes: les jeunes perdent le sommeil

Publié le 27/08/2014 à 09:50

Dettes: les jeunes perdent le sommeil

Publié le 27/08/2014 à 09:50

Par Stéphane Rolland

[Photo : Shutterstock]

Les jeunes Canadiens sont beaucoup moins zen que ceux des autres générations par rapport à leurs finances personnelles. La moitié des particuliers d’entre 18 ans et 34 ans en perdraient même le sommeil, selon un sondage de la Banque de Montréal (BMO), rien de moins.

À toutes les questions du sondage, les jeunes se disent plus angoissés que la cohorte des 35-54 ans et des 55 ans et plus. Pourtant, les 35-54 ans ont accumulé plus de dettes en moyenne, mais ceux-ci semblent moins tourmentés par leur passif.

Ainsi, 56% des 18-34 ans pensent à leur endettement «plusieurs fois par jour », toujours selon le sondage mené auprès de 1002 Canadiens au début de l’été. La moitié s’est disputée avec leurs proches au sujet de l’argent. Le même nombre a « honte » de la dette accumulée.

L’angoisse semble moins élevée chez les autres générations. Tout de même, 43% des 35-54 ans ont des troubles de sommeil à cause de leurs dettes. Ce chiffre est de 22% pour les personnes de 55 et plus.

Un stress macro-économique

L’endettement des ménages ne représente pas qu’un défi personnel. De nombreux économistes et décideurs ont tiré la sonnette d’alarme. Au troisième trimestre 2013, le passif des ménages a touché un record historique de 164,1% de leurs revenus disponibles, selon les données de Statistique Canada. Ce ratio a décliné depuis et se situe à 163,1% au premier trimestre 2014.

À plus d’une reprise, le Fonds monétaire international (FMI) a émis des mises en garde au sujet de la dette contractée par les citoyens canadiens. La politique monétaire de bas taux d’intérêt pour soutenir l’économie après la crise financière a eu pour effet d’encourager l’endettement. Elle a aussi entraîné une appréciation des prix de l’immobilier résidentiel.

L’équipe d’économistes de la Banque RBC ne croit pas que l’endettement des ménages pose un problème immédiat pour l’économie. « Dans l’absence de choc macroéconomique, l’augmentation graduelle des taux d’intérêt, une croissance économique plus vigoureuse et une croissance des revenus devrait permettre de contrôler les risques, écrit Laura Cooper, économiste de la Royale, dans une note publiée ce matin. La croissance modeste de l’endettement des ménages permettra d’empêcher une détérioration brutale dans sa capacité de payer ses dettes. »

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