Votre cerveau nuit-il à votre réussite financière ?

Publié le 12/10/2010 à 09:54

Votre cerveau nuit-il à votre réussite financière ?

Publié le 12/10/2010 à 09:54

Par Olivier Schmouker

Une bataille entre émotion et raison a lieu dans notre cerveau. Photo : DR.

Pourquoi certaines personnes sont-elles prêtes à risquer un an de salaire pour suivre le conseil de placement d'un ami, tandis que d'autres sont trop craintives pour investir sur les marchés? Pourquoi certains suivent-ils aveuglément leur instinct, et d’autres pas? Y a-t-il une raison de nature physiologique à cela?

Pour le savoir, Sylvie Demers, vice-présidente, de TD Waterhouse, et Alain Ptito, chercheur en neurosciences cognitives, de l'Université McGill, ont uni leurs forces pour trouver une réponse à ce mystère. L’objectif? Comprendre ce qui se passe dans leur cerveau lorsqu'on prend une décision financière.

«Il est facile de se laisser emporter et de prendre des décisions de placement fondées sur des réactions instinctives, dit Sylvie Demers. Mais, cette facilité est trompeuse, car elle découle d’une multitude d’opérations effectuées par notre cerveau.»

Émotion ou raison ?

Ainsi, le cerveau humain est capable de prendre des décisions en une fraction de seconde, en fonction des informations à sa portée immédiate. Ce système a permis à nos ancêtres de survivre en des temps périlleux : quand les hommes préhistoriques voyaient un tigre s'élancer vers eux, leur instinct leur disait de prendre leurs jambes à leur cou. En conclusion, nous n’avons pas besoin de conseils pour prendre une bonne décision à court terme.

Aujourd'hui, nous n'avons plus à craindre les bêtes sauvages. Mais nos prises de décisions sont encore souvent influencées de la même manière par nos émotions et notre instinct de survie. Le hic? Émotions et instinct ne sont pas toujours de bon conseil pour les investisseurs, qui ont davantage intérêt à observer les tendances naissantes et à se doter de stratégies de placement à long terme.

«Différentes parties du cerveau sont responsables de différentes réactions, explique M. Ptito. En comprenant ce qui se passe dans le cerveau pendant le processus de prise de décisions, on arrive plus facilement à prendre du recul et à écouter sa raison plutôt que ses émotions.»

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