Cette croissance a tendance à s'accélérer pendant les périodes de ralentissement économique. Un rapport de Statistique Canada indique que le nombre de travailleurs autonomes a augmenté de 3,9% entre les mois d'octobre 2008 et 2009, au point fort de la récession.
Au même moment, le nombre d'emplois rémunérés a chuté de 1,6% dans le secteur public et de 4,1% dans le secteur privé.
Autrement dit, près de 100 000 personnes ont commencé à travailler à leur compte pendant cette période, tandis que le nombre d'employés à salaire a diminué de près d'un million.
Le planificateur financier agréé Mark Halpern estime que l'essor des PME a contribué à cette mouvance vers le travail autonome.
«En résultante, nous avons un nombre important de personnes qui ont probablement tenu ce qu'elles avaient pour acquis, qui ne remarquaient plus ce parapluie au-dessus de leurs têtes, cette protection que leur offraient leurs bénéfices sociaux", observe-t-il.
Bien que les Canadiens jouissent d'un système de santé financé par l'État, de nombreux services ne sont pas couverts par cette assurance, notamment les soins dentaires, la physiothérapie, les médicaments sous prescription et les lunettes.
Or, selon certains travailleurs autonomes, dont Jeff Chatterton, les plans d'assurance qui couvrent ces services supplémentaires sont trop chers, avec un prix de départ oscillant autour de 300 $ par mois. M. Chatterton, qui possède un bureau de communications à Kitchener, en Ontario, affirme que sa famille est en bonne santé, et qu'il n'est donc pas rentable pour eux de contracter une assurance pour rembourser les frais d'une simple carie ou d'une prescription occasionnelle.
«Ce serait bien d'avoir une assurance, reconnaît-il. Mais bon, disons que je m'assure de nettoyer mes dents avec de la soie dentaire.»
Créer un compte dédité aux soins de santé, page 3