"Il se sent désormais assez fort pour dire à la Grèce +Marche ou crève+, ce qu'Athènes semble avoir parfaitement compris", ajoute-t-il.
Pendant le week-end, le gouvernement grec a ainsi annoncé de nouvelles mesures pour réduire son déficit public, d'environ 2 milliards d'euros supplémentaires.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et la chancelière allemande Angela Merkel ont aussi tenté de ramener le calme en assurant que le Fonds de soutien européen, dans sa version renforcée, serait opérationnel dès la fin du mois. Ce Fonds doit notamment être autorisé à racheter des obligations souveraines sur le marché secondaire.
Ces déclarations n'ont pas réussi à rassurer. Les rendements grecs à 10 ans se sont envolés franchissant un nouveau plus haut à 21,958% contre 19,559% vendredi. Symboles de l'affolement général, les taux à deux ans s'inscrivent désormais à 69,551% contre 56,976% vendredi.
La ruée vers les dettes allemande et américaine devrait se poursuivre à moyen terme.
"Le ralentissement économique est là et les mesures éventuelles pour soulager la zone euro comme des rachats d'obligations ou un abaissement des taux d'intérêts par la Banque centrale européenne ne réussiront pas à elles seules à redonner du goût pour le risque", juge Cyril Beuzit chez BNP Paribas.
L'OAT française s'est pour sa part inscrite à 2,519% contre 2,479% vendredi.
Hors zone euro, le Gilt britannique a atteint 2,186% contre 2,258% vendredi.
Sur le marché interbancaire, l'Euribor à trois mois, principal taux en zone euro, a reculé à 1,527% contre 1,530% vendredi, tandis que le Libor à trois mois libellé en dollars est monté à 0,342% contre 0,338%.