La stratégie de M. L'Écuyer consiste à conserver des titres de qualité à long terme. Pas question de se livrer à du market timing, c'est-à-dire de faire des transactions à court terme en tentant de prévoir les creux et les sommets de certains titres.
" Si de bonnes occasions de placement se présentent, il est toujours possible de vendre des titres qu'on détient afin de se donner une marge de manoeuvre ", ajoute-t-il.
Investir régulièrement
Injecter régulièrement de l'argent frais dans son portefeuille est une autre bonne façon de toujours disposer d'une marge de manoeuvre, souligne Jeffery Lusher, vice-président et directeur, gestion de placement, chez BMO Banque privée Harris. Ce faisant, on dispose toujours d'un peu de liquidités pour tirer profit d'une occasion de placement intéressante.
Si les petits investisseurs conservent trop de liquidités, les émotions risquent d'influer sur leurs décisions de placement, dit M. Lusher.
" Le risque de se tromper est trop élevé, explique-t-il. Nous, en tant que gestionnaires, n'avons pas d'émotions - ou du moins nous tentons d'en avoir le moins possible. Bien sûr, nous pouvons aussi nous tromper. Mais lorsque nous croyons prendre la bonne décision, il n'y a pas de raison de conserver trop de liquidités dans nos portefeuilles. "
D'autant plus, noteront certains, que détenir des espèces ou des titres très liquides à court terme, comme des bons du Trésor, ne rapporte que des grenailles. Il n'y a donc pas un grand intérêt - sans jeu de mots - à détenir beaucoup de liquidités.
De 0 à 10 %, chacun y trouvera son compte, selon son approche de placement, son évaluation de la situation des marchés et sa tolérance au risque.