Commandites et autonomie
Les banques appuient financièrement ces événements ainsi que des organismes représentant les communautés culturelles. Ces rapprochements mènent parfois à des partenariats comme celui qui lie l’Association communautaire d’emprunt de Montréal (ACEM) et le Mouvement Desjardins. Ce dernier prête des fonds aux travailleurs étrangers qui ont besoin de suivre une formation complémentaire afin d’obtenir leurs équivalences ou apprendre la français pour trouver un emploi.
Des différences existant entre les communautés culturelles, les succursales bénéficient d’une certaine autonomie pour s’adapter à la réalité ethnique de la zone géographique qu’elles couvrent. « Nous avons appris à ne pas tenir pour acquis que les communautés ont toutes des besoins identiques », met en avant Mme Coutlée.
Des limites
Si les banques démontrent une réel souci de répondre aux besoins des communautés ethniques, jusqu’à quel point sont-elles prêtes à faire des efforts? Par exemple, pour des raisons culturelles ou religieuses, des clients peuvent demander à ne pas être en contact avec des individus du sexe opposé. M. Honorin estime que « l’objectif de Desjardins est de satisfaire la clientèle et qu’il n’y a pas de problème à ce qu’une personne soit servie par quelqu’un d’autre si elle le désire ».
TD et RBC Banque royale se montrent plus réservés. « Nous croyons en l’égalité hommes-femmes, affirme Mme Coutlée. On fait du cas par cas car nous ne voulons ni offenser le client, ni l’employé. » Même son de cloche du côté de M. Belleus, qui juge que c’est le respect qui doit avant tout primer. Selon lui, le Groupe Banque TD prêche pour la diversité, mais ne veut pas non plus créer de différences.