La question n'est malheureusement pas réglée dans tous les couples, un problème majeur quand on sait que les conjoints de fait sont exclus de la succession sans un tel document.
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«On voit encore des conjoints de fait qui ont une maison et des enfants, mais pas de testament», constate Me Valiquette. En cas de décès, le conjoint survivant se retrouve copropriétaire au même titre que les enfants. «C'est lourd à gérer !»
Les situations peuvent devenir particulièrement complexes dans les familles recomposées, souligne Alain Fortin. Une personne peut vouloir léguer sa maison aux enfants de sa première union, sans mettre sa nouvelle conjointe à la porte, ce que permet un legs aux enfants avec droit d'usage à la conjointe.
Il faut aussi décider d'inclure ou non les enfants de son conjoint dans la succession. Et si oui, jusqu'à quel point. «Même si on les considère comme ses propres enfants, on leur laissera probablement moins qu'à nos enfants biologiques s'ils sont adultes, donc indépendants financièrement, ou quand leurs parents sont fortunés et qu'ils leur légueront des sommes importantes.»
Par ailleurs, les conjoints de fait doivent cesser de confondre assurance hypothécaire et testament, conseille Me Valiquette. «Les conjoints de fait pensent qu'ils deviendront propriétaire à 100 % de la maison si leur conjoint meurt, mais c'est un mythe.» L'assurance paiera la maison, mais la part du conjoint décédé ira à sa succession.
Parlant d'assurance, Sébastien Cadieux recommande d'inscrire un bénéficiaire à la police d'assurance vie, plutôt que de léguer cette dernière à la succession. «Autrement, un an peut s'écouler avant qu'on puisse accéder aux fonds.» En plus, le bénéficiaire peut ainsi refuser la succession si elle est insolvable, tout en recevant l'argent de l'assurance.
