Introductions en Bourse : panne sèche au Québec

Publié le 10/11/2010 à 00:00, mis à jour le 10/11/2010 à 15:27

Introductions en Bourse : panne sèche au Québec

Publié le 10/11/2010 à 00:00, mis à jour le 10/11/2010 à 15:27

Par Marie-Claude Morin

Les investisseurs ont peu d'appétit

Si certains portefeuillistes aimeraient pouvoir étudier de nouvelles entreprises, la plupart des investisseurs individuels boudent encore les actions. Ainsi, en septembre seulement, 625 M$ sont sortis des fonds d'actions canadiens. Au cours des 57 derniers mois, c'était la 48e fois qu'il y a avait plus d'argent retiré que d'argent placé dans ces fonds.

" Les épargnants sont encore hantés par la crise financière et continuent de sortir des fonds d'actions ", commente M. Ouellet. Compte tenu du faible rendement des obligations gouvernementales, ils se tournent vers les obligations de sociétés, ce qui rend cet instrument attrayant pour les entreprises déjà en Bourse.

Mais il n'y a pas que les deux marchés baissiers en 10 ans et la crise financière qui ont échaudé les petits investisseurs. Plusieurs d'entre eux ont perdu de l'argent avec leurs placements lors de la première version du régime d'épargne-action (RÉA), dans les années 1980, ce qui a diminué beaucoup l'attrait de l'abri fiscal.

À l'époque, les sociétés qui ont brigué la Bourse ainsi que leurs courtiers ont été trop gourmands relativement au prix qu'ils établissaient pour les actions offertes lors des premiers appels publics à l'épargne, estime Alain Chung, vice-président exécutif de Claret.

" Le prix moyen des émissions était souvent de 30 % supérieur à la juste valeur de l'entreprise lors des émissions RÉA à la fin des années 1980 ", rappelle Sebastian van Berkom, pdg de Van Berkom et Associés, qui a analysé les cours des émissions à cette époque.

Après un moratoire de deux ans, le gouvernement du Québec est revenu à la charge en 2005 avec le programme Accro PME, remodelé et rebaptisé RÉA II en 2009. Jusqu'à maintenant, l'accueil du marché est tiède. " Le RÉA II n'a pas eu l'effet espéré. Quelques émetteurs ont pris la peine de qualifier leur titre (pour des émissions secondaires), mais essentiellement, cela a ajouté de l'attrait à des émissions qui auraient été faites de toute façon ", juge M. Mayr.

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