Ils échouent au " détecteur de foutaises "

Publié le 01/04/2010 à 00:00

Ils échouent au " détecteur de foutaises "

Publié le 01/04/2010 à 00:00

Nous avons soumis la documentation de quelques produits financiers à deux tests de lisibilité. Résultat ? Recalée !

Pour Brian Fugere, Chelsea Hardaway et Jon Warshawsky, auteurs de Why Business People Speak Like Idiots (Tantor Media éditeur, 2005) et consultants chez Deloitte aux États-Unis, le fait d'utiliser des phrases difficilement compréhensibles repose sur l'idée qu'il ne faut rien promettre. Et dans cette discipline, nos institutions financières sont championnes.

Dans l'industrie financière, on utilise beaucoup de jargon, et le niveau de langue ajoute à la confusion. Les experts en linguistique estiment qu'un lecteur se rappelle en moyenne de douze mots par phrase. En moyenne, les phrases qu'on retrouve dans la documentation qui explique les fonds communs de placement en comptent le double.

Nous avons donc soumis la documentation de quelques produits financiers au Bullshit Detector - détecteur de " foutaises " -, mis au point par le consultant de Deloitte. Il s'agit d'un logiciel d'analyse de texte qui permet de mesurer l'indice de nébulosité d'une communication écrite. Le logiciel détecte et compte les mots et les expressions qui entrent dans la catégorie " foutaise " (par exemple : valeur ajoutée, capital de connaissance, compétence première). Il repère également les mots compliqués et évalue la longueur des phrases. En compilant ces données, il détermine l'Indice composé de foutaise du texte. Sur une échelle de un à dix, un texte clair doit obtenir un score de six pour être compréhensible.

Nous avons également utilisé l'Indice de lisibilité de Flesch. Celui-ci mesure la longueur des phrases et la proportion de mots longs dans un texte, deux choses qui compliquent la compréhension. Exprimé sur une échelle de 100 points (le score d'une bande dessinée), l'indice détermine qu'un score de 60 à 70 (le score du magazine Elle) est nécessaire pour que des gens sans diplôme d'études supérieures puissent comprendre ce qu'ils lisent. Une politique du gouvernement fédéral exige d'ailleurs que les documents officiels obtiennent un score d'au moins 50.

aplus@transcontinental.ca

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