L'enjeu de la régulation
Par contre, il n'est pas si évident qu'une fusion puisse se réaliser. "Aucune entité ne peut détenir plus de 10 % du capital de Groupe TMX sans obtenir l'autorisation des autorités de réglementation du Québec et de l'Ontario", indique Carolyn Quick, porte-parole du Groupe TMX.
Et même si les régulateurs donnaient le feu vert, le gouvernement canadien pourrait bloquer cette acquisition, comme il l'a fait récemment avec PotashCorp.
Ces barrières ne sont peut-être pas aussi insurmontables qu'elles le semblent. "La plupart des pays cherchent à contrôler leur Bourse, dit Richard Morin. Malgré tout, on a assisté à plusieurs acquisitions de places boursières ces dernières années."
"Je pense qu'on s'en va vers ça, au Canada, ajoute-t-il. Et un gouvernement qui l'empêcherait serait mal avisé."
Évaluation relevée
L'offre de la Bourse de Singapour sur la Bourse d'Australie, une transaction de 8,4 milliards de dollars américains, s'est réalisée à un bon prix, estime M. Khan de la Banque Nationale Financière. "En se basant sur le consensus du bénéfice par action, cette offre représente un multiple d'environ 23 fois les bénéfices attendus en 2011, ajoute-t-il. Les acquisitions majeures précédentes ont été réalisées selon un multiple de 30."
Cette annonce a poussé les analystes du secteur à augmenter le multiple utilisé dans la prévision du cours cible du Groupe TMX (Tor., X), qui exploite la Bourse de croissance TSX et la Bourse de Montréal, en plus de la Bourse de Toronto. John Reucassel, analyste chez BMO Marchés des capitaux, utilise maintenant un multiple de 13, pour un cours cible de 38 $. Shubha Khan, pour sa part, vise 40 $ l'action.