Mais l'homme le plus riche au monde _ communément appelé l'Oracle d'Omaha _ a fait exactement le contraire: il a investi 5 milliards $ US dans Goldman Sachs, un géant des finances qui tient toujours debout, malgré la récente débandade de ses pairs, dont Lehman Brothers, Merrill Lynch et Bear Stearns.
"L'inconstance est l'ami de l'investisseur à long terme", a dit James Cole, vice-présidente directeur de la firme AIC Investment Services, paraphrasant l'un des principes clés de la philosophie de Warren Buffett.
"Trouvez les bonnes entreprises et soyez à l'affût des moments, au cours de ce genre de période de turbulences, pour acquérir des parts de ces entreprises à des prix attrayants", a-t-il poursuivi.
Les sociétés axées sur les pipelines ou les produits de consommation, par exemple, ont assez bien réagi face au chaos, alors que les finances, le détail et les actions de produits de base ont fait face à beaucoup plus d'instabilité.
Cela peut sembler contre-intuitif, mais choisir des titres dans les secteurs qui ont été affectés pourrait être très payant, croit M. Cole, invoquant, à titre d'exemple, les gains sans précédents de la semaine dernière à la Bourse de Toronto, après que le TSX ait essuyé d'importantes pertes.
Selon le gestionnaire de portefeuilles, les titres qui ont été le plus touchés par les récents problèmes sont ceux dont les cours ont le plus repris.
James Cole a admis détenir des actions d'institutions bancaires comme la Banque TD (TSX:TD), la Banque Scotia (TSX:BNS), la Banque Royale (TSX:RY) et la Banque nationale du Canada (TSX:NA) et de sociétés en assurances telles que la Financière Manuvie (TSX:MFC), la Financière Sun Life (TSX:SLF) et de Great West Lifeco (TSX:GWO).
Il s'est en outre dit très satisfait du rendement des ces titres.
Pour sa part, la vice-présidente directrice de TD Waterhouse Canada, Patricia Lovett-Reid, considère que les actions de sociétés comme Proctor & Gamble (NYSE:PG), Colgate (NYSE:CL) et de Shoppers Drug Mart (TSX:SC) représentent de bons choix pour les investisseurs plus défensifs.
Le moment n'est pas indiqué pour investir dans le secteur de l'automobile ou celui de l'immobilier, mais les titres de certaines institutions bancaires et sociétés en assurances canadiennes pourraient être très payants, a-t-elle avisé.