Les mises en chantier devaient selon les prévisions des économistes chutées à un rythme annuel de 780 000, selon la prévision médiane de 75 économistes sondés par Bloomberg.
Les permis de bâtir, signal des projets résidentiels, ont chuté de 12% à un rythme annuel de 708 000, son plus bas depuis 1960. Le rythme annuel avait été de 805 000 en septembre.
Diminution de la valeur des propriétés et rareté du crédit
Les constructeurs embourbés dans un marasme immobilier depuis trois ans trouvent difficile d’attirer les acheteurs alors que le prix des propriétés diminue et que les banques resserrent les conditions d’emprunt, explique Bloomberg.
Du coup, la réduction des dépenses en construction par les entrepreneurs devient un boulet pour la croissance économique, augmentant les chances d’une récession prolongée.
«Le problème dans l’immobilier a été exacerbé par les problèmes de crédit que nous avons connu en septembre et octobre», soutient Russell Price, économiste senior chez Ameriprise Financial à Détroit. Il prévoit que les mises en chantier chuteront à rythme annuel de 790 000. «L’immobilier sera lent à rebondir de cette période», dit-il.
«D’énormes incertitudes économiques ont conduit les consommateurs hors du marché de l’immobilier, et ça va prendre des incitatifs majeurs pour les y ramener», a déclaré à Bloomberg Sandy Dunn, présidente de NAHB, une entreprise de construction de Point Pleasant en Virginie.