Besoin d'un homme à tout faire?

Publié le 11/04/2015 à 09:30

Besoin d'un homme à tout faire?

Publié le 11/04/2015 à 09:30

Par Philippe Jean Poirier

Si nos parents savaient comment changer une toilette ou poser une gouttière, ce genre de compétences sont aujourd’hui en voie de disparition. D’où cette tendance à solliciter les bras d’un homme à tout faire. Mais combien coûte un tel « homme » et que peut-on lui demander?

Marco facture 35 $ l’heure. Mais vous ne le trouverez pas sur Kijiji, LesPac ou autres sites de petites annonces. Et Marco n’est pas son vrai nom, il a préféré garder l’anonymat. Il réalise des travaux de rénovation à son compte, pendant qu’il est père à la maison. Ses clients, il les trouve dans son entourage élargi.

L’ami d’un ami lui demande de venir retaper sa maison. Il fait une estimation et il s’y tient, tant que ça ne dépasse pas 25 % du coût établi au départ. Il fournit une facture, quand on lui demande… Voilà en gros à quoi s’attendre d’un homme à tout faire « non professionnel », qui fait ce boulot pour arrondir ses fins de mois.

Daniel Lauzon correspond à un tout autre genre d’homme à tout faire. Il a fondé l’entreprise « Beau-frère à louer » il y a 5 ans. Malgré ce nom, le service est tout de même plus sérieux que ce à quoi on pourrait s’attendre d’un beau-frère... Une douzaine de techniciens « généralistes », inscrits à la Régie du bâtiment du Québec et couverts par des assurances responsabilité, s’occupent des demandes des clients. C’est un peu plus cher : 45 $ l’heure, en incluant le déplacement.

Quand Daniel juge que les travaux prendront plus que deux jours et demi, il envoie d’abord un technicien chez le client pour évaluer le mandat et produire un devis. L’entreprise assume ensuite le dépassement de coût, s’il y a lieu.

Les travaux admissibles

Quels sont donc les services d’un homme à tout faire ? Marco fait des travaux de finition : poser le gypse, tirer les joints, changer une fenêtre ou retaper un balcon. « Mais rien qui touche à la structure de la maison » précise-t-il.

Comme Beau-frère à louer est une entreprise qui s’annonce de différentes façons, les demandes qu’elle reçoit sont beaucoup plus variées. « On s’occupe de l’ouverture de la piscine en début de saison, on pose des planchers flottants, on installe des dosserets de cuisine. »

Beau-frère à louer fait un travail de « généraliste », explique Daniel. Ils changeront une fenêtre ou répareront quelques bardeaux d’une toiture. « Mais si toutes les fenêtres sont à changer, ou la toiture, on préfère référer nos clients à des spécialistes dans le domaine. C’est plus avantageux pour eux. »

Bien que Beau-frère à louer compte sur une équipe chevronnée, toutes les demandes ne sont pas de grands travaux de rénovation. « Les gens arrivent avec leur liste. Monter un meuble Ikea, s’occuper de la cour, etc. »

La demande la plus frivole ? Daniel repense à cette dame qui cherchait quelqu’un pour disposer de ses trappes à souris au sous-sol. « Ça nous a fait plaisir de l’aider, à partir du moment où notre tarif lui convenait. » Marco n’aurait pas chargé ce petit coup de pouce, mais bon. À chacun son commerce !

Marco et Daniel s’entendent toutefois sur une chose : un homme à tout faire ne peut pas entreprendre des travaux de plomberie ou d’électrique. « Le code du bâtiment est clair à ce sujet, prévient Daniel. Il faut une accréditation professionnelle. »

 

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.