Ian Shackleton, de Nomura, a poussé son analyse jusqu'à un rachat par endettement de l'entreprise similaire à celui de Heinz en 2013 par Warren Buffett et l'investisseur brésilien 3-G Capital. M. Shackleton estime qu'un rachat dans lequel les deux partenaires investiraient chacun 25 G$ US doublerait la valeur de Coca-Cola à 90 $ US, après un plan plus radical de réductions des dépenses.
«Les partenaires seraient prêts à payer une plus-value de 25 % pour fermer le capital de la société», écrit l'analyste, qui fixe entretemps son cours-cible à 54 $ US.
M. Winters préférerait que la relance de Coca-Cola bénéficie à l'ensemble des actionnaires. Réticent à alimenter une pure spéculation, l'investisseur activiste se dit d'accord avec la prémisse de Ian Shackleton que Coca-Cola est très sous-évaluée. «La société ne réalise pas son plein potentiel», dit-il.
Plus conciliant, Amit Sharma, de BMO Marchés des capitaux, se dit enthousiasmé par le réalignement de Coca-Cola. «La société reconnaît enfin que les revenus de boissons gazeuses ne retrouveront pas leur erre d'aller et que ses dépenses ne sont plus alignées avec ses revenus stagnants», dit-il.