(Photo: 123RF)
Les prix à la consommation aux États-Unis ont enregistré en juin leur troisième croissance en autant de mois, un nouveau signe que la réouverture rapide de l’économie encourage l’accélération des dépenses accumulées pour les biens et services qui, dans plusieurs cas, ne sont disponibles qu’en quantité limitée.
Le rapport du département américain du Travail dévoilé mardi précise que l’indice des prix à la consommation a avancé de 0,9 % en juin, montrant une hausse de 5,4 % par rapport à juin dernier. Il s’agit de la plus forte inflation annuelle depuis juin 2008.
En excluant les prix, plus volatils, du pétrole et du gaz naturel, l’inflation de base s’est établie à 4,5 % sur une base annuelle, son niveau le plus élevé depuis novembre 1991.
Cette reprise de l’inflation, qui coïncide avec la reprise rapide suivant la récession pandémique, va vraisemblablement intensifier le débat à la Réserve fédérale et entre l’administration Biden et les républicains du Congrès, au sujet du caractère persistant, ou non, de la flambée des prix.
La Fed et la Maison-Blanche ont toutes deux déjà signalé qu’elles estimaient que la croissance actuelle des prix allait se révéler temporaire. Elles font valoir que les hausses de prix pour les produits comme les automobiles usagées, les chambres d’hôtel et les billets d’avion vont se résorber au fur et à mesure que les engorgements dans la chaîne d’approvisionnement se régleront et que l’économie reviendra à la normale. Plusieurs économistes et investisseurs de Wall Street ont déjà signalé qu’ils étaient d’accord avec cette interprétation.
