L'épargnant modèle


Édition de Octobre 2018

L'épargnant modèle


Édition de Octobre 2018

[Photo : Martin Flamand]

Même si Charles Poitras n'avait qu'un an lors de la parution d'Un barbier riche, ce best-seller qui vante les vertus de l'épargne a changé sa vie.

À 24 ans, Charles Poitras se décrit comme un indécrottable épargnant. Tout comme son père, raconte ce bachelier en génie civil, à qui il doit la lecture d'Un barbier riche - emprunté à la bibliothèque ! - au début de la vingtaine. Une véritable révélation pour lui.

À tel point que plus d'un an après avoir décroché son premier «vrai» job en tant qu'analyste-conseil chez GIRO, une entreprise montréalaise qui développe des logiciels de planification des transports collectifs, il consacre près du quart de son salaire net à l'épargne ou aux placements. Sans compter le REER collectif auquel il contribue, tout comme son employeur.

«Épargner, ça va de soi pour moi», explique ce sympathique grand brun. «Mais c'est vrai que je n'ai pas beaucoup d'exemples [comme lui] parmi mes amis, en tout cas pas à ce point.»

Aidé d'un conseiller financier, il a notamment ouvert un compte REER et un compte CELI auxquels il cotise mensuellement. «Dès que j'ai ma paye, je sais exactement quel montant va où et ce qui me reste pour avoir du fun.»

Une auto, pour quoi faire ?

Et du fun, il en a, assure-t-il. Son style de vie frugal - il se déplace à vélo et vit en appartement sur le Plateau-Mont-Royal avec deux colocs même s'il a une blonde - n'est aucunement source de sacrifices. Habiter à Terrebonne et moisir quotidiennement dans les bouchons de circulation, non merci ! «Le confort de vivre à proximité des services est inégalé. On fait notre épicerie à trois, on se cuisine des bons plats. On n'est pas cheap mais on vit intelligemment.»

Récemment, Charles a fait un premier placement boursier : il a investi dans une entreprise québécoise dont l'activité - le recyclage du plastique - correspond à ses valeurs écoresponsables. «Je le fais pour le fun, pour voir ce que ça donnera à long terme», dit-il.

Cet automne, les capacités d'épargne de Charles seront rudement mises à l'épreuve : l'analyste-conseil de GIRO s'installe à Paris pour deux à trois ans. Il travaillera notamment à un contrat avec la SNCF. Or, la capitale française est la deuxième ville la plus chère du monde en 2018 après Singapour, selon l'Economist Intelligence Unit.

«J'en suis conscient ! répond-il en rigolant. Je ne vais pas là pour faire un coup d'argent. Le but, c'est de garder un mode de vie similaire [à celui de Montréal] tout en vivant pleinement cette expérience de travail et en voyageant en Europe.» Le pied, quoi.

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