Un outil pour mieux répartir les tâches

Offert par Les Affaires


Édition du 07 Mai 2016

Un outil pour mieux répartir les tâches

Offert par Les Affaires


Édition du 07 Mai 2016

[Photo : Shutterstock]

«Dans 53 % des cas, une ambiance négative au travail nuit à la productivité des employés, affirme Denis Morin, professeur au Département d'organisation et ressources humaines de l'ESG UQAM. Plusieurs études montrent qu'une mauvaise organisation y contribue; c'est une source de fatigue, de surmenage et d'absentéisme, voire de dépression!»

Cette corrélation entre organisation du travail, bien-être et performance a mené trois diplômés de l'ESG UQAM à créer le logiciel Beeye en juillet 2014, un outil Web qui permet aux gestionnaires d'avoir une vision globale des activités de leur équipe pour faciliter la répartition des efforts.

«Les outils de gestion traditionnels que les entreprises utilisent répertorient les grands projets, mais ces derniers ne représentent que 20 % de la réalité des employés. En effet, ceux-ci effectuent aussi de nombreuses petites tâches dont on ne tient pas forcément compte dans la planification de leur emploi du temps», explique Adrien Sicard, cofondateur et chef de l'exploitation de Beeye, de Montréal.

Des projets d'envergure aux banales tâches administratives ou sectorielles, l'outil offre aux gestionnaires une vision globale des activités de leurs employés afin qu'ils puissent leur assigner une charge de travail plus réaliste. Les baromètres du logiciel permettent de constater rapidement la surcharge de travail d'un employé et de redistribuer certaines de ses tâches à ses collègues moins occupés.

«Grâce aux indicateurs disponibles, Beeye nous permet d'évaluer rapidement la capacité de notre équipe de conseillers afin de répondre plus rapidement aux besoins de nos clients», témoigne Jean Mainville, conseiller en optimisation de processus dans l'équipe marketing et innovation du Mouvement Desjardins.

Outre Desjardins, de grandes sociétés québécoises comme Uniprix et Pomerleau utilisent déjà le logiciel. De plus, Beeye cherche actuellement à conclure une entente avec son premier client à l'étranger, le groupe-conseil en amélioration de la performance Ayming, de France.

Meilleure reconnaissance

Par définition, l'efficacité de ce logiciel collaboratif dépend de l'assiduité des employés à l'utiliser. «Les logiciels de gestion traditionnels et autres tableaux Excel découragent souvent les employés en raison de leur complexité. On veut qu'ils utilisent cet outil par réflexe, au même titre que les applications qu'ils sollicitent au quotidien», explique Antoine Lemaitre, responsable des implantations et cofondateur de Beeye (Julie Delisle et Yury Doroshenko sont les deux autres cofondateurs).

À long terme, les utilisateurs de Beeye bénéficient d'un meilleur sentiment de reconnaissance de la part de leur gestionnaire, car celui-ci prend conscience de toutes les actions qu'ils réalisent au quotidien.

La licence Beeye coûte entre 65 et 95 $ par employé, par mois. L'entreprise emploie huit personnes, et son chiffre d'affaires est passé de 65 000 $ en 2015 à 300 000 $ en 2016. Elle prévoit atteindre le million l'an prochain, en visant notamment les marchés des télécommunications et de la finance. Beeye a reçu plusieurs récompenses, dont celles de la Fondation Montréal inc. et de Futurpreneur.

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