Quels titres boursiers et rapports d'analystes ont retenu l'attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.
18 juillet
Dans les Titres en action:
Goldman Sachs: bénéfice divisé par près de deux, mais meilleur que prévu grâce aux courtiers
La banque d'affaires américaine Goldman Sachs (GS, 303,60 $US) a vu son bénéfice net divisé par près de deux au deuxième trimestre, lesté par la baisse des opérations des entreprises qu'elle conseille, mais ses résultats étaient meilleurs que prévu grâce notamment à son activité de courtage. La firme de Wall Street a dégagé un profit de 2,79 milliards de dollars américains, en baisse de 48%, pour un chiffre d'affaires de 11,86 G$US, en repli de 23%, mais au-dessus des 10,88 G$US prévus par les analystes.
Ramené par action et hors éléments exceptionnels, la mesure préférée des investisseurs, le bénéfice s'est affiché à 7,73 $US, au-dessus des 7,25 $US attendus. Goldman Sachs a surtout vu son activité de conseil aux entreprises désirant faire des opérations de fusions-acquisitions, entrer en Bourse ou lever de l'argent, freiner (-41%).
Les revenus générés par sa division de gestion d'actifs ont aussi fortement reculé (-79%), en raison principalement de la baisse de la valorisation de placements sur le marché des actions. En revanche, les courtiers de la firme ont été particulièrement actifs et ont dégagé un chiffre d'affaires en hausse de 32%, aussi bien du côté du courtage d'obligations, de devises et de matières premières (+55%) que du côté des actions (+11%).
L'activité de services aux particuliers et de gestion de fortune a aussi progressé, de 25%. La banque d'affaires a provisionné un peu plus d'argent au 2e trimestre (667 M$US contre 561 M$US au premier trimestre) pour faire face aux éventuels impayés de ses clients, principalement en raison de la croissance de son portefeuille de cartes de crédit et de «l'impact de vastes préoccupations macroéconomiques».
Les dépenses opérationnelles de la banque, qui avaient fortement augmenté au deuxième trimestre 2021 avec la hausse des rémunérations, ont reculé de 11% sur un an.
Suncor s'entend avec l'investisseur activiste Elliott Investment Management
Suncor Energy (SU.TO, 39,32 $) affirme avoir conclu un accord avec l’investisseur activiste Elliott Investment Management qui lui permettra d’entreprendre un examen stratégique de son activité de détail en aval dans le but de «libérer la valeur actionnariale». L’accord verra également trois nouveaux administrateurs indépendants joindre le conseil d’administration de la société.
Les nouveaux membres du conseil d’administration sont l’ancien dirigeant de BHP Billiton Ian Ashby, l’ancien président de Devon Canada Chris Seasons et l’ancienne dirigeante de Talisman Energy Jackie Sheppard. Elliott avait exprimé sa frustration en avril face à ce qu’il appelait une baisse récente des performances du producteur d’énergie.
L’examen des activités de détail de Suncor comprendra une gamme d’alternatives, y compris une vente potentielle des opérations. Le chef de la direction de Suncor, Mark Little, a démissionné plus tôt ce mois-ci, un jour après que la société a annoncé le décès d’un entrepreneur à la mine Base au nord de Fort McMurray, en Alberta, le plus récent d’une série de décès au travail et d’incidents de sécurité qui ont tourmenté le géant de l’énergie.
Bank of America en demi-teinte au 2e trimestre
Bank of America (BAC, 32,05 $US, avant l'ouverture) a dévoilé des résultats trimestriels mitigés, lundi, son chiffre d'affaires profitant de la hausse des taux d'intérêt et de la croissance des prêts accordés à ses clients, mais son bénéfice net chutant de 34%. L'établissement de Wall Street a vu ses revenus nets d'intérêts, soit la différence entre les intérêts qu'il retire des prêts accordés à ses clients et ceux qu'il verse aux épargnants, bondir de 22%, détaille un communiqué.
Ils ont été tirés par la hausse des taux engagée ces derniers mois par la banque centrale américaine (Fed) ainsi que par la croissance des volumes de prêts et crédit-bail de 12%. Dans la banque de détail, les dépôts ont progressé de 10%, tout comme les dépenses par cartes de débit et de crédit.
Cette progression a permis entre autres de compenser la chute des commissions générées par les banquiers d'affaires de la firme (-47%), un peu moins occupés dans la mesure où les entreprises hésitent à lancer de grandes opérations de fusions-acquisitions ou à entrer en Bourse au vu de l'incertitude économique. Avec la forte volatilité des marchés au deuxième trimestre, les revenus tirés de la vente et du courtage d'actions, de matières premières, d'obligations et de devises ont en revanche progressé de 17%.
Le chiffre d'affaires total de Bank of America a augmenté de 6% à 22,7 milliards de dollars américains, ce qui est juste au-dessus des prévisions des analystes.
Le bénéfice net de la banque s'est pour sa part affiché à 5,9 G$US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, il a atteint 73 cents, moins que les 78 cents attendus. Il pâtit de la comparaison avec le deuxième trimestre 2021, quand la banque avait relâché plus de 2 G$US mis de côté au début de la pandémie pour faire face aux éventuelles faillites de ses clients.
Le groupe a aussi fait part de 425 M$US destinés à des «problèmes réglementaires» sans préciser leur nature. Contrairement à JPMorgan Chase et Citigroup, qui ont annoncé la semaine dernière avoir regonflé leur coussin de sécurité pour faire face aux risques économiques, Bank of America continue à diminuer ses réserves.
Delta annonce une commande de 100 Boeing 737 MAX
La compagnie aérienne américaine Delta Air Lines (DAL, 30,75 $US, avant l'ouverture) a annoncé lundi une commande ferme de 100 modèles du 737 MAX 10, le moyen-courrier de l'avionneur américain Boeing (BA, 153,42 $US, avant l'ouverture), à l'occasion du salon aéronautique de Farnborough au Royaume-Uni. Cette commande, qui, au prix catalogue du MAX 10, totalise environ 13,5 milliards de dollars américains, est un nouveau signe du regain de confiance des compagnies aériennes dans cet appareil qui avait été immobilisé pendant des mois à la suite de deux accidents mortels.
L'accord prévoit également une option pour l'achat de 30 appareils supplémentaires. Les livraisons doivent avoir lieu à partir de 2025. L'accord prévoit également la reconfiguration de l'intérieur de 29 modèles de 737-900 de Delta, qui doivent être aptes à voler à l'été 2025.
Le MAX 10, version la plus récente et la plus grande du monocouloir de Boeing, n'a pas encore été certifié par le régulateur de l'aviation civile aux États-Unis (FAA), contrairement au MAX 8 et au MAX 9. Son sort repose notamment entre les mains du Congrès américain, qui doit décider d'ici à fin décembre d'accorder ou non une exemption à une loi imposant de nouvelles normes pour le système d'alerte de l'équipage.
Une absence de certification impliquerait des formations supplémentaires pour les pilotes, rendant le modèle plus coûteux pour les compagnies, qui pourraient s'en détourner. Le régulateur américain a resserré la vis pour la certification de Boeing après deux accidents mortels rapprochés de MAX 8. L'appareil avait été cloué au sol pendant 20 mois, de mars 2019 à décembre 2020.
H&M va se désengager de Russie
Le géant suédois de l'habillement Hennes & Mauritz (HM-B.ST, 129,14 $SEK), qui avait déjà suspendu ses ventes en Russie après l'invasion de l'Ukraine, a annoncé lundi qu'il allait se désengager progressivement de ce pays, où il emploie 6 000 personnes. «Après mûre réflexion, nous voyons qu'il est impossible de continuer notre activité en Russie compte tenu de la situation», a déclaré la directrice générale du groupe, Helena Helmersson, dans un communiqué.
Dans le cadre de son désengagement du marché russe, H&M prévoit de rouvrir temporairement ses magasins, fermés début mars quelques jours après le début de l'invasion de l'Ukraine, afin de vendre son inventaire restant. Établis en Russie depuis 2009, H&M y compte environ 6 000 employés.
Selon le groupe, ce retrait devrait lui coûter un total de 2 milliards de couronnes suédoises (environ 189 millions d'euros), en incluant une réduction de ses liquidités d'environ 1 milliard de couronnes. Les pertes seront imputées sur les comptes du troisième trimestre, a-t-il précisé. Après l'invasion de l'Ukraine, plusieurs grandes entreprises suédoises avaient temporairement interrompu leurs activités en Russie.
À surveiller
JP Morgan Chase (JPM, 112,85 $US): l’entreprise devra affronter plusieurs vents de face. À la suite de la divulgation des résultats du 2e trimestre, James Fotheringham, analyste chez BMO Marchés des capitaux, maintient ses prévisions pour l’année en cours, ainsi que son cours cible de 153 $US pour le titre de la plus grande banque américaine.
Loblaw (L, 119,40 $): une performance boursière intéressante jusqu’à maintenant en 2022. Le cours de l’action de l’épicier-pharmacien de Brampton, Ontario, s’est apprécié de plus de 15% depuis le début de l’année dans un contexte qui favorisait les dépenses de consommation essentielles.
Bombardier (BBD.B, 19,29 $): la demande pour les vols d’avions d’affaires est forte, mais le titre du fabricant québécois demeure faible. Le moment semble intéressant pour les entreprises œuvrant dans le secteur des avions d’affaires, pourtant le titre de Bombardier ne réussit pas à prendre son envol, et ce, même après le regroupement de ses actions à raison de 25 pour une, effectué le mois dernier.
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19 juillet
Dans les Titres en action:
IBM en forme, mais gêné par la hausse du dollar et l'inflation
Le géant américain de l'informatique IBM (IBM, 130,22 $, avant l'ouverture en baisse de 5,73%) a réalisé des résultats supérieurs aux attentes du marché au deuxième trimestre, mais a admis lundi que le dollar américain fort avait un effet important sur ses performances financières. Le groupe américain a publié un chiffre d'affaires de 15,5 milliards de dollars américains pour la période d'avril à juin, en hausse de 9% sur un an.
Mais «les taux de change ont amputé nos revenus de 6 points de croissance, soit 900 M$ US», a noté James Kavanaugh, le directeur financier, lors d'une conférence téléphonique aux analystes. Le dollar, valeur refuge, a été renforcé ces dernières semaines par le durcissement de la politique monétaire aux États-Unis et par les craintes sur la croissance en Europe. La parité euro-dollar a même été atteinte la semaine dernière, pour la première fois depuis 2002.
IBM pâtit aussi de son retrait de Russie, liée à la guerre en Ukraine. «Partir était la bonne décision, mais notre activité là-bas était très profitable», a indiqué Arvind Krishna, le patron du groupe. «Cela va nous coûter environ 200 M$ US en flux de trésorerie disponible et en profit en 2022».
La société, portée notamment par ses services d'informatique à distance (infonuagique) et de conseil, a dégagé 1,4 G$ US de bénéfice net au deuxième trimestre. «Notre activité de conseil, qui représente plus de la moitié de notre personnel, est la plus touchée par la hausse du coût du travail, alors que nous continuons à recruter», a souligné le dirigeant.
L'inflation galopante aux États-Unis a obligé les entreprises à augmenter les salaires et, dans certains, cas à freiner le rythme des recrutements.
Alstom progresse au 1er trimestre, l'essoufflement menace
Les ventes du constructeur ferroviaire Alstom (ALO.PA, 23,41 €, en baisse de 5,57%) ont progressé de 8% au premier trimestre de son exercice décalé 2022/23, tandis que les prises de commande ont marqué le pas, en baisse de 13%, témoin d'une dégradation conjoncturelle qui a conduit la direction à réduire les coûts.
Le chiffre d'affaires trimestriel d'Alstom a atteint tout juste quatre milliards d'euros entre avril et juin (+8%), selon des chiffres publiés mardi. Cette évolution «en ligne avec la trajectoire visée», d'après la direction, est réduite à 5% à périmètre et taux de change constants.
Les prises de commandes nouvelles se sont montées à 5,6 milliards (-13% par rapport au 1er trimestre de l'an dernier, et -16% à périmètre et taux de change constants), le marché commençant à être affecté par le retour de l'inflation et la pénurie de composants électroniques. Cette baisse de régime n'a pas empêché le carnet de commandes d'atteindre 83,4 milliards d'euros, un nouveau record.
L'Europe a fourni au premier trimestre 70% des commandes du groupe français, avec notamment de gros marchés de trains régionaux en Allemagne et d'intercités rapides en Suède. En Asie-Pacifique, le trimestre a été marqué par un important contrat portant sur la fourniture de tramways à Melbourne, en Australie.
Même si le carnet de commandes laisse une bonne visibilité pour les mois à venir et si son communiqué reste optimiste, Alstom tire la sonnette d'alarme devant la dégradation de la conjoncture. «Le contexte économique et politique actuel, devenant plus complexe, crée des incertitudes sur les activités opérationnelles et Alstom ne fait pas exception», prévient la direction.
«L'inflation va peser dans une certaine mesure sur la rentabilité de l'exercice» en cours, et «les pénuries de composants électroniques pourraient créer des tensions sur les livraisons», souligne-t-elle. «Par conséquent, le groupe a mis en place des actions fortes de gestion des risques et de réduction des coûts pour traverser cette phase d'incertitudes», annonce-t-elle, sans précision.
Le groupe prévoit toujours une progression «soutenue» des ventes en 2022-2023, un ratio commande sur chiffre d'affaires supérieur à 1, des flux de trésorerie positifs et une amélioration de sa marge d'exploitation. À plus long terme, Alstom confirme ses objectifs pour 2025, avec une progression de cinq points de sa part de marché par rapport à 2021 — date du rachat de Bombardier Transports, dont l'intégration est en cours –, une progression des ventes d'au moins 5% par an et une marge opérationnelle entre 8 et 10% en 2024/25 (contre 5% l'an dernier).
La direction s'engage également «à livrer une rentabilité soutenue à ses actionnaires», avec un taux de distribution de dividendes compris entre 25 et 35% du résultat net ajusté (hors éléments exceptionnels).
Camions Volvo : ventes et bénéfice net en hausse au 2e trimestre
Le constructeur suédois de camions Volvo (VOLV-B.ST, 172,90 $SEK, en hausse de 2,02%) a annoncé mardi pour le deuxième trimestre un chiffre d'affaires et un bénéfice net en hausse malgré des coûts supplémentaires induits par les difficultés d'approvisionnement et le prix des matériaux. Le bénéfice net du numéro deux mondial des fabricants de camion a atteint 10,5 milliards de couronnes suédoises (996 M€) et le chiffre d'affaires 118,9 milliards de couronnes suédoises (11,3 G€).
Les analystes s'attendaient à moins, tablant sur 107 milliards de couronnes suédoises de chiffre d'affaires pour un bénéfice net attendu de 8,9 milliards de couronnes suédoises. «Au cours de ce trimestre, nous avons eu des coûts supplémentaires liés aux perturbations de la chaîne d'approvisionnement et des coûts en matériaux plus élevés», a déclaré Martin Lundstedt, PDG de Volvo, dans un commentaire.
«Nous sommes parvenus à agir sur la gestion des prix pour atténuer ces effets», a-t-il ajouté. Selon M. Lundstedt, «la situation dans la chaîne d'approvisionnement mondiale des semi-conducteurs et autres composants reste instable et caractérisée par des perturbations, un manque de prévisibilité et de capacité de fret».
«Nous continuerons donc à avoir des perturbations et des arrêts à la fois dans la production de camions et dans d'autres parties du groupe», a déclaré le directeur général. Comme de nombreuses autres entreprises, Volvo a été affecté par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le constructeur suédois a suspendu fin février toutes ses ventes en Russie et la production de son usine de Kaluga dans un pays où il avait réalisé l'an dernier environ 3% de son chiffre d'affaires.
La hausse du dollar affecte les profits et prévisions de Johnson & Johnson
Le laboratoire américain Johnson & Johnson (J&J) (JNJ, 175,71 $US avant l'ouverture, en hausse de 0,84%) a dévoilé mardi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes même si la hausse du dollar américain face aux autres devises a affecté ses ventes et ses prévisions annuelles. D'avril à mars, le groupe a dégagé un chiffre d'affaires de 24 milliards de dollars américains (G$US), ce qui représente une hausse de 3% et est au-dessus des prévisions des analystes.
Mais sans l'impact des taux de change, il a augmenté de 8%, affirme J&J dans un communiqué. Pour l'ensemble de l'année, en incluant les évolutions des devises, l'entreprise prévoit désormais une hausse de son chiffre d'affaires comprise entre 2,1% et 3,1% contre 3,8% et 4,8% auparavant. J&J a aussi abaissé sa prévision de bénéfice ajusté par action, désormais attendu entre 10 et 10,10 $US contre 10,15 et 10,35 $US auparavant.
L'entreprise met en avant «le renforcement du dollar» pour justifier l'abaissement de ses prévisions, en particulier face à l'euro, tombé à son plus bas en vingt ans face au billet vert. Ce dernier est poussé depuis plusieurs mois par la remontée des taux engagée ces derniers mois par la banque centrale américaine pour lutter contre l'inflation ainsi que par l'attrait généralisé des investisseurs pour une devise jugée comme une valeur sûre en temps d'incertitudes économiques.
Pour le deuxième trimestre seulement, le bénéfice net de J&J a reculé de 23% à 4,8 G$US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice s'est élevé à 2,59 $US, ce qui est un peu au-dessus des attentes des analystes. L'action prenait 0,3% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse de New York.
Sans prendre en compte les effets de change, les produits du groupe en vente libre, comme les crèmes Neutrogena, les savons Le Petit Marseillais ou les pansements, ont dégagé un chiffre d'affaires en hausse de 2,3%. Les ventes de produits pharmaceutiques ont progressé de 12,3%. Le groupe a notamment écoulé pour 544 M$US de son vaccin contre la COVID, contre 164 M$US un an plus tôt sur la même période.
J&J n'inclut plus les ventes du vaccin, beaucoup moins populaire que celui de Pfizer ou Moderna, dans ses prévisions de chiffre d'affaires depuis avril. Les revenus générés par la division des équipements médicaux ont augmenté de 3,4%.
À surveiller
Citigroup (C-NYSE, 50,87 $ US): un potentiel d’appréciation de 50% selon l’analyste de la BMO. Les résultats du 2e trimestre dévoilés la semaine dernière ont certainement plu aux investisseurs, car le cours de l’action a gagné plus de 13% durant les deux dernières séances de négociations.
Dollarama (DOL, 76,77 $): une croissance des ventes encouragée par des hausses de prix. Les plus récentes données recueillies par Desjardins indiquent que le détaillant à petits prix maintient un écart fort intéressant avec ses concurrents, alors que les prix de ses produits sont en général de 40 à 50% moins élevés que chez Walmart et Amazon, si l’on exclut le secteur des aliments.
Canfor (CFX, 5,47 $): la hausse du prix de la pâte à papier permettra d’augmenter les flux de trésorerie. Le producteur de bois d’œuvre, pâtes et papiers divulguera ses résultats du 2e trimestre le 28 juillet, mais déjà Paul Quinn, analyste chez RBC Dominion Securities, hausse sa recommandation à «surperformance» tout en majorant son cours cible de 6,00 $ à 8,00 $.
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20 juillet
Dans les Titres en action:
Nutrien va faire l'acquisition du détaillant brésilien Casa do Adubo
Nutrien (NTR.TO, 101.68) a annoncé mercredi avoir conclu un accord pour racheter la société brésilienne de vente au détail Casa do Adubo S.A.
La société d’engrais de Saskatoon affirme que l’acquisition comprend 39 points de vente exploités sous l’enseigne Casa do Adubo et 10 centres de distribution sous l’enseigne Agrodistribuidor Casal.
Nutrien affirme que l’accord soutient son plan de croissance de la vente au détail au Brésil et devrait se traduire par des ventes supplémentaires projetées d’environ 400 millions $ US, portant ses ventes annuelles totales en Amérique latine à environ 2,2 milliards $ US.
La transaction est en attente de l’approbation du Conseil administratif pour la défense économique du Brésil.
Une fois l’acquisition terminée, Nutrien disposera de 180 unités commerciales en Amérique latine, y compris des succursales de vente au détail et des centres d’expérience, cinq usines industrielles et quatre mélangeurs d’engrais.
Les conditions financières de l’accord n’ont pas été divulguées.
Volvo Cars fait mieux que prévu tiré par l'entrée en Bourse de Polestar
Le constructeur automobile Volvo Cars (VOLCAR-B.ST, 74,39) a publié mercredi des résultats supérieurs aux attentes et a presque triplé son bénéfice net au deuxième trimestre, notamment grâce à l'entrée en Bourse le mois dernier du constructeur Polestar dont il est actionnaire majoritaire.
Le bénéfice net s'élève à 8,98 milliards de couronnes (environ 858 millions d'euros), contre 3,16 milliards en 2021 à la même période, selon un communiqué du groupe, propriété du chinois Geely. Les analystes tablaient quant à eux sur un bénéfice net de 3,9 milliards de couronnes, selon Factset.
Le groupe note cependant une baisse de 27% de ses ventes au détail avec un total de 143 000 voitures (contre 195 000 en 2021 à la même période). Le chiffre d'affaires de Volvo Cars reste quant à lui moins affecté, à 71,3 milliards de couronnes soit une baisse de 2%, du fait des prix élevés des ventes et d'une offre diversifiée, explique le groupe.
Volvo Cars dit cependant «ne pas être immunisé» face à la situation économique mondiale incertaine actuelle.
«Comme beaucoup d'autres, nos défis commerciaux à court terme demeurent», souligne dans le rapport Jim Rowan, le directeur général de Volvo Cars.
Du fait de la guerre en Ukraine et des confinements en Chine affectant les chaînes d'approvisionnement, la production et les livraisons du groupe automobile restent touchées à la fois en Chine et en Europe. Volvo Cars prévoit d'ailleurs que ces problèmes continuent d'affecter ses ventes au troisième trimestre.
Volvo note toutefois une «amélioration nette» de la production au mois du juin qui lui permet d'espérer une augmentation de sa production dans les mois à venir.
Ford avait vendu Volvo Cars au chinois Geely pour 1,8 milliard de dollars américains en 2010. Il est distinct depuis 1999 du géant du poids lourd Volvo Group, resté lui sous pavillon suédois indépendant.
AkzoNobel : bénéfice net en baisse au 2T, encore affecté par la pandémie
Le spécialiste néerlandais de la peinture AkzoNobel (AKZA.AS,65.14) a publié mercredi un bénéfice net en baisse, affecté à la fois par le retour de confinements en Chine et les conséquences de l'abandon des restrictions sanitaires en Europe.
Le bénéfice net s'est établi à 106 millions d'euros au deuxième trimestre, contre 261 millions d'euros l'an dernier à la même période.
En raison d'une faible demande, la quantité de peinture et de revêtements vendue par le groupe a chuté.
En Europe, le retour au bureau des travailleurs a mis un frein au regain d'activité de bricolage à la maison. Les magasins ont donc commencé à réduire leurs stocks de peinture, ce qui a entraîné l'achat de moins de bidons de marques d'AkzoNobel telles que Sikkens ou Flexa.
Le chiffre d'affaires a néanmoins augmenté de 14% pour atteindre un peu moins de 2,9 milliards d'euros, mais cela est dû aux augmentations de prix avec lesquelles l'entreprise a répercuté la hausse des coûts des matières premières.
Au cours du dernier trimestre, les prix chez AkzoNobel ont augmenté de 16%. Le groupe affirme qu'il continuera d'absorber l'augmentation des coûts, par exemple du pétrole et du transport via l'étiquette de prix.
«Nos résultats du deuxième trimestre ont clairement été impactés par deux mois de confinement en Chine et par le déstockage dans les chaînes de bricolage de peinture décorative en Europe», a déclaré dans un communiqué le PDG Thierry Vanlancker.
S'il n'y a pas d'autres «perturbations importantes du marché», AkzoNobel prévoit d'atteindre son objectif de 2 milliards d'euros d'EBITDA ajusté pour 2023 et une augmentation annuelle moyenne de 50 points de base de rentabilité des ventes sur la période 2021-2023.
À surveiller
Alimentation Couche-Tard (ATD, 52,27$): Petro-Canada l’intéresse, à certaines conditions. Maintenant que l’investisseur activiste Elliott Management a obtenu du conseil d’administration de la pétrolière Suncor (SU, 41,02$) qu’il forme un comité pour examiner la vente de Petro-Canada, la chaîne de stations d’essence est en jeu. L’examen stratégique s’étalera jusqu’à la fin de 2022.
Savaria (SIS, 12,82$): après une chute de 45%, le fabricant d’équipements de mobilité est le moins cher en huit ans. En chute de 45% depuis neuf mois, le titre de Savaria a été sévèrement puni en Bourse parce que les investisseurs doutent que le fabricant d’équipements pour les personnes à mobilité réduite puisse atteindre ses objectifs de 2022.
Sleep Country (ZZZ, 28,00$): la croissance du détaillant redevient plus normale, mais son titre est bon marché. Alors que l’action du principal détaillant de matelas au pays regagne 15% en cinq séances sans raison apparente, Patricia Baker, de Banque Scotia, s’attend à ce que la croissance de Sleep Country se modère au deuxième trimestre après la frénésie pandémique.
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21 juillet
Dans les Titres en action:
American Airlines revient à la rentabilité pour la première fois depuis la pandémie
American Airlines (AAL, 15,21 $US) est revenu au deuxième trimestre à la rentabilité opérationnelle pour la première fois depuis le début de la pandémie à la faveur de la forte demande pour ses billets d'avion, qui a fait grimper son chiffre d'affaires à un record. Les ventes du groupe se sont élevées à 13,4 milliards de dollars américains.
C'est 12% de plus qu'en 2019, la période de référence dans le transport aérien du fait des conséquences de la pandémie sur l'activité des années 2020 et 2021, alors même que la compagnie offrait 8,5% de capacités en moins. Le groupe a vendu plus de billets achetés à titre personnel pour des voyages aux États-Unis qu'en 2019 tandis que la demande pour les voyages d'affaires et les vols internationaux a continué à se redresser. Et à un prix plus élevé au vu de la forte demande.
Cela a permis de compenser la forte hausse des prix du kérosène, qui a plus que doublé sur un an. L'entreprise a dégagé un bénéfice net de 476 M$US. Elle avait déjà été dans le vert aux deuxième et troisième trimestres 2021, mais grâce à des gains fiscaux et des aides du gouvernement.
Sans prendre en compte les éléments exceptionnels, c'est la première fois depuis le dernier trimestre 2019 que la compagnie dégage un profit, de 533 M$US.
Rapporté par action cela revient à 76 cents, ce qui est juste en dessous des prévisions des analystes. Alors que plusieurs compagnies font actuellement face à des pénuries de personnel, et doivent en conséquence annuler certains vols, American assure pour sa part avoir proposé 25% de vols de plus que son plus proche concurrent, avec un remplissage moyen des avions de 87%.
Ses taux de départs et d'arrivées à l'heure étaient meilleurs qu'au deuxième trimestre 2019. American s'attend à un chiffre d'affaires au troisième trimestre supérieur de 10% à 12% à celui de 2019 avec une capacité inférieure de 8% à 10%.
Au vu des prévisions pour la demande et les prix du carburant, la compagnie espère être rentable.
Dow soutenu par la hausse des prix de ses produits chimiques
Le géant américain des produits chimiques et matériaux pour professionnels Dow (DOW, 51,50 $US, avant l'ouverture) a dégagé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, la hausse des prix permettant de compenser en partie l'augmentation des coûts des matières premières et de l'énergie ainsi que le renforcement du dollar américain. Le chiffre d'affaires de l'entreprise a progressé de 13% d'avril à juin pour atteindre 15,7 G$US, au-dessus des prévisions des analystes, précise un communiqué jeudi.
Dow a écoulé à peu près le même volume de produits. Mais ses tarifs ont dans leur ensemble grimpé de 16%. La hausse généralisée du dollar depuis le début de l'année, qui fait perdre de la valeur aux revenus dégagés dans d'autres devises, a affecté le chiffre d'affaires à hauteur d'environ 3%.
Le bénéfice net du groupe a, lui, baissé sur la période de 13%, à 1,66 G$US. Dow impute ce repli aux coûts plus élevés des matières premières et de l'énergie, qui s'affichaient déjà en hausse en début d'année et se sont encore raffermis depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
L'entreprise, qui fabrique des composants pour les revêtements, la peinture, les emballages, les infrastructures ou les biens de consommation, souligne aussi avoir pâti des confinements en Chine et de contraintes logistiques. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la mesure préférée des investisseurs, le bénéfice s'est affiché à 2,31 $US, soit au-dessus des 2,14 $US attendus par les analystes.
À surveiller
Saputo (SAP, 31 $): la rentabilité est encore déprimée, mais la hausse des prix améliore les perspectives. Irene Nattel de RBC Marchés des capitaux croit toujours que le sort du transformateur de lait en Bourse repose sur la réalisation de son plan d’investissement et de productivité d’ici 2025, mais elle relève ses prévisions pour le premier trimestre, qui sera dévoilé le 4 août.
Jamieson Wellness (JWEL, 36,03$): l’achat de youtheory accélère l’expansion américaine. L’achat définitif de la californienne NutraWise Health & Beauty, propriétaire de la marque youtheory plaît si l’on se fie au bond de 3% du titre de Jamieson Wellness, le 20 juillet.
Neighbourly Pharmacy (NBLY, 22,86$): les coûts élevés de main-d’œuvre réduisent les prévisions. Étant donné la persistance des coûts élevés de main-d’œuvre, Derek Lessard de TD Valeurs mobilières juge bon de réduire ses prévisions jusqu’en 2025 pour l’exploitant de pharmacies de proximité.
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22 juillet
Twitter déçoit au deuxième trimestre
New York — Twitter (TWTR, 38,75 $US, avant l'ouverture en baisse de 1,95%) a enregistré au deuxième trimestre des résultats sensiblement inférieurs aux attentes, une déception due, selon le réseau social, à un contexte défavorable, en raison notamment de l'incertitude liée à son rachat potentiel par Elon Musk.
Le groupe, qui tente d'obtenir en justice que l'entrepreneur tienne son engagement, a vu son chiffre d'affaires reculer sur un an (-1%), à 1,18 milliard de dollars américains, selon un communiqué publié vendredi.
Pour lire la suite, c'est ici.
À surveiller
Nuvei (NVEI, 31,92 $US): en bonne position pour affronter la compétition. Nuvei est bien positionnée pour atteindre ses objectifs stratégiques et financiers, estime CIBC Marchés des capitaux, mais aussi pour affronter ses rivales, même celles de plus grande taille.
Lightspeed Commerce (LSPD, 18,79 $US): un équilibre multicanal profitable. Malgré un marché de consommation en profonde mutation, Lightspeed Commerce pourra profiter de son équilibre multicanal pour maintenir sa croissance au premier trimestre 2023.
Intact Financial (IFCC, 181,84 $): solide croissance organique attendue. CIBC Marché des capitaux voit d’un très bon œil la performance à venir d’Intact Financial. Suffisamment pour qualifier l’entreprise d’un des «meilleurs titres que nous suivons depuis le début de l’année».