Quels titres boursiers et rapports d'analystes ont retenu l'attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.
8 août
Berkshire Hathaway a perdu 43,8 G$US au deuxième trimestre
New York — Berkshire Hathaway (BRK.A), la société de Warren Buffett, a dévoilé samedi une perte nette faramineuse de près de 43,8 milliards de dollars américains (G$US) au deuxième trimestre, liée à la chute de ses actions sur les marchés boursiers, très secoués sur cette période.
Le premier semestre 2022 a en effet été le pire qu'ait connu la Bourse de New York depuis 1970, faisant plonger la valeur de l'immense portefeuille d'actions diverses détenues par la société sur les marchés.
Ce n'est pas la première fois que la société enregistre une telle perte: au premier trimestre 2020 déjà, la déroute des places boursières provoquée par la pandémie avait fait perdre près de 50 G$US américains à Berkshire Hathaway.
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À surveiller
Héroux-Devtek (HRX, 14,46 $): de faibles résultats, mais un nouveau contrat intéressant. Le fabricant de composantes aéronautiques de Longueuil a connu une période difficile lors du 1er trimestre de son année financière 2023, explique Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale.
BCE (BCE, 63,72$): le titre mériterait de se négocier à prime, selon l’analyste de Scotia Capital. Les résultats de BCE ne sont pas aussi bons que ceux de Rogers Communications, mais la plus grande entreprise de communications au Canada mériterait néanmoins de se négocier à prime étant donné que le titre offre une volatilité inférieure, que ses opérations sont régulières et que son risque réglementaire est plus faible.
Canadian Natural Resources (CNQ, 67,24$): la direction annonce le versement d’un dividende spécial de 1,50$ par action. Le producteur de pétrole à partir des sables bitumineux de l’Alberta a offert à nouveau au 2e trimestre de solides résultats de ses opérations grâce à une hausse de sa production.
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9 août
Dans les Titres en action:
Fairfax veut fermer le capital de Recipe Unlimited
Fairfax Financial propose de fermer le capital de Recipe Unlimited, le propriétaire de bannières comme Le chalet suisse, Harvey’s et The Keg.
La proposition accorde une valeur d’environ 1,2 milliard de dollars à la plus ancienne et plus grande chaîne de restaurants à service complet du Canada.
Fairfax détient déjà une participation majoritaire dans Recipe Unlimited et offre 20,73 dollars en liquide pour la plupart des actions restantes.
L’offre représente une prime de 53,4% par rapport au cours à la clôture du titre de Recipe Unlimited le 8 août, a-t-on indiqué par voie de communiqué.
La transaction doit être approuvée par la plupart des actionnaires minoritaires et Recipe Unlimited indique que son conseil d’administration compte leur recommander de l’accepter lors d’une assemblée spéciale.
Cara Holdings continuerait à investir dans la compagnie après la fermeture de son capital.
Hydro One affiche un bénéfice de 255M$ au 2e trimestre
Hydro One (H.TO) a affiché mardi un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 255 millions de dollars (M$) pour le deuxième trimestre, comparativement à 238M$ il y a un an.
L’entreprise de services publics précise que cela correspond à un bénéfice de 0,43 dollar ($) par action pour le trimestre qui s’est terminé le 30 juin, par rapport à 0,40$ au même moment lors de l’exercice précédent.
Hydro One attribue cette amélioration à une hausse des tarifs pour la transmission et la distribution, et à une augmentation de la demande.
Ses revenus nets pour le trimbénidestre se sont chiffrés à 988M$, contre 884M$ l’an dernier.
L’entreprise a déclaré un dividende trimestriel de 0,28$ payable le 29 septembre.
Hydro One est la plus importante entreprise ontarienne de transmission et de distribution d’électricité, avec environ 1,5 million de clients.
Bausch Health a perdu 145M$ US au 2e trimestre
La firme lavalloise Bausch Health (BHC)a annoncé mardi une perte de 145 millions de dollars américains (M$ US) au deuxième trimestre, après avoir perdu 595 M$ US au même moment l’an dernier.
La compagnie a indiqué que cela correspond à une perte de 0,40 dollar américain ($US) par action, comparativement à une perte de 1,66 $ US par action il y a un an.
Ses revenus trimestriels ont glissé de 2,1 milliards de dollars américains (G$ US) l’an dernier à 1,97 G$ US cette année.
Bausch Health a affiché un bénéfice net ajusté de 201 M$ US, contre 352 M$ US l’an dernier.
Bausch Health anticipe maintenant des revenus pour l’exercice 2022 d’entre 8,05 G$ US et 8,22 G$ US, après avoir précédemment prédit des recettes d’entre 8,25 G$ US et 8,40 G$ US.
Bausch Health a répété son intention d’essaimer ses activités de santé oculaire Bausch + Lomb, qui a généré des revenus de 941 M$ US au deuxième trimestre, comparativement à 934 M$ US en 2021.
À surveiller
Power Corporation du Canada (POW, 33,99$): l’analyste de la Nationale préfère demeurer sur les lignes de côté. Des bénéfices inférieurs aux attentes et une valeur nette des actifs en baisse de façon significative incitent Jaeme Gloyn, analyste à la Financière Banque Nationale, à attendre un meilleur moment pour acheter le titre.
TransAlta (TA, 13,55$): le recul du titre offre une bonne occasion d’achat selon l’analyste de la BMO. Le producteur d’électricité de Calgary a été quelque peu malmené en Bourse après la divulgation de ses résultats du 2e trimestre, et probablement avec raison, estime Ben Pham, analyste chez BMO Marchés des capitaux.
Suncor Energy (SU, 39,20$): de meilleures performances à l’horizon grâce aux initiatives concernant les opérations et la sécurité. La firme énergétique de l’Alberta a divulgué de bons résultats à son 2e trimestre grâce à ses activités dans les sables bitumineux.
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10 août
Dans les Titres en action:
Honda: résultats en baisse au 1er trimestre, mais prévisions légèrement relevées
Le deuxième constructeur automobile japonais, Honda, a très légèrement relevé mercredi certaines prévisions pour son exercice 2022-2023, malgré des résultats qui ont souffert au premier trimestre des pénuries de composants et des perturbations des chaînes d’approvisionnement.
Entre avril et juin, le groupe a vu ses ventes de voitures décliner fortement en volume, en particulier aux États-Unis et en Chine, à cause de l’impact de la pénurie de semi-conducteurs et des confinements à Shanghaï, a-t-il expliqué dans un communiqué.
Son bénéfice net a reculé de 32,9% sur un an au cours de cette période, à 149,2 milliards de yens (1,43 milliard de dollars).
Malgré un résultat alourdi par les coûts accrus des matières premières, Honda a expliqué avoir limité les dégâts notamment grâce à des effets de change positifs, causés par le yen bas, qui dope ses revenus tirés de l’étranger, et à une réduction des remises sur les prix.
Son bénéfice opérationnel n’a ainsi reculé que de 8,6% sur un an à 222,2 milliards de yens (2,12 milliards de dollars) et son chiffre d’affaires a lui progressé de 6,9% à 3 829,5 milliards de yens.
Assurant que ces résultats étaient conformes à ces prévisions, Honda a relevé ses objectifs annuels à la marge, expliquant avoir tenu compte à la fois de l’effet devises favorable et des coûts attendus en augmentation à cause de l’inflation.
Notant les incertitudes qui continuent à planer sur le reste de son exercice, notamment à cause de la pénurie de semi-conducteurs, le constructeur a dit s’attendre désormais à un bénéfice opérationnel de 830 milliards de yens (7,93 milliards de dollars), contre 810 milliards de yens lors de ses dernières prévisions en mai.
Cela représenterait un recul de 4,7% sur un an.
Tout en maintenant ses objectifs précédents de ventes de véhicules en volume, il a relevé sa prévision de chiffre d’affaires annuel à 16,750 milliards de yens contre 16,250 milliards de yens précédemment, ce qui serait une hausse de 11,7% sur un an.
Son objectif de bénéfice net pour 2022/23 est resté inchangé, à 710 milliards de yens (6,78 milliards de dollars, stable sur un an).
Honda a par ailleurs annoncé mercredi un rachat de ses propres actions, pour un montant maximum de 100 milliards de yens (960 millions de dollars).
Le premier constructeur automobile mondial Toyota avait lui aussi relevé à la marge ses prévisions la semaine dernière, après un premier trimestre également marqué par de nombreux vents contraires.
Toshiba maintient ses prévisions 2022-2023 malgré la pénurie de composants
Le conglomérat japonais Toshiba a maintenu mercredi ses prévisions pour son exercice 2022-2023 entamé le 1er avril malgré l’impact des pénuries et de la hausse des coûts des matériaux, refusant de commenter le processus d’examen des offres de rachat qu’il a reçues.
Entre avril et juin, Toshiba a subi une perte opérationnelle de 4,8 milliards de yens (46 millions de dollars), après un bénéfice opérationnel de 14,5 milliards de yens un an plus tôt, à cause de l’impact de la pénurie de semi-conducteurs et de la flambée des coûts des matériaux et logistiques, a-t-il expliqué dans un communiqué.
Son bénéfice opérationnel a cependant bondi de 43,9% sur un an à 25,9 milliards de yens (250 millions de dollars) grâce à des gains non opérationnels.
Ses ventes sont restées stables (+1,8% sur un an), à 740,6 milliards de yens (7,08 milliards de dollars).
Toshiba a maintenu inchangées ses prévisions annuelles formulées en mai, estimant que la hausse de ses prix à la vente compenserait l’impact de la pénurie de semi-conducteurs et la flambée des coûts des matériaux, qu’il attend plus fort que précédemment estimé.
Le groupe s’attend ainsi toujours à un bénéfice opérationnel de 170 milliards de yens (1,62 milliard de dollars), en progression de 7% sur un an, et à des ventes stables sur un an à hauteur de 3 300 milliards de yens (37,7 milliards de dollars).
Interrogé en conférence de presse mercredi, le directeur financier du groupe, Masayoshi Hirata, n’a pas souhaité faire de commentaires sur l’examen des offres de rachat reçues par l’ancien fleuron industriel et technologique japonais.
Le groupe à l’histoire centenaire a beaucoup perdu de son lustre depuis un énorme scandale de maquillage de ses comptes révélé à partir de 2015 et de grosses difficultés financières par la suite, qui l’ont contraint à ouvrir son capital à des fonds activistes étrangers.
Après une valse de ses dirigeants et le retrait d’un projet de scission retoqué par ses actionnaires en mars, l’entreprise avait annoncé début juin avoir reçu huit offres de rachat non contraignantes, ainsi que deux offres d’alliances capitalistiques et commerciales, puis début juillet avoir sélectionné «plusieurs partenaires potentiels» pour un deuxième tour d’offres, sans préciser lesquels.
Éolien: Vestas peine au 2T à cause de difficultés d’approvisionnement
Le fabricant danois d’éoliennes Vestas, numéro un mondial du secteur, a annoncé mercredi des résultats en baisse au deuxième trimestre à cause de difficultés d’approvisionnement et de la hausse des coûts de l’énergie.
D’avril à juin, Vestas a subi une perte nette de 119 millions d’euros (157 millions de dollars), contre un bénéfice de 83 millions un an plus tôt.
Le chiffre d’affaires a lui diminué de 6,5% à 3,3 milliards d’euros.
«Le premier semestre de 2022 a été marqué par des incertitudes géopolitiques et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement qui ont provoqué une hausse des coûts et une crise énergétique», a relevé le PDG du groupe Henrik Andersen dans le rapport trimestriel.
Les prises de commandes auprès de l’industriel ont ralenti et se sont élevées à 2,153 MW pour une valeur de 18,9 milliards d’euros. Un an auparavant, Vestas avait enregistré un carnet de commandes record à 4,5 milliards d’euros.
Les activités de service ont tiré leur épingle du jeu dans un contexte difficile.
«Au cours du trimestre, le chiffre d’affaires de nos services a augmenté de 12,5% par rapport à l’année précédente, malgré un impact négatif de quelques projets dans des zones géographiques spécifiques», a indiqué M. Andersen.
Comme il l’avait annoncé en mai, Vestas vise un chiffre d’affaires annuel compris entre 14,5 et 16 milliards d’euros et une marge opérationnelle hors exceptionnels comprise entre -5% et 0%.
À la Bourse de Copenhague, l’action Vestas prenait plus de 8,6% dans un marché orienté à la hausse.
À surveiller
Nuvei (NVEI, 33,80$US, 43,52$): la direction abaisse ses prévisions, le titre chute. Le concepteur montréalais de solutions de paiements électroniques Nuvei a dévoilé mardi matin des résultats financiers mitigés au second trimestre, selon l’analyste Richard Tse, de la Financière Banque Nationale.
Coveo Solutions (CVO, 5,87$): des résultats robustes au premier trimestre. L’entreprise de solutions technologiques de recherche pour les entreprises utilisant l’intelligence artificielle Coveo a dévoilé des résultats financiers au premier trimestre terminé le 30 juin qui ont dépassé les attentes des analystes, incluant Paul Treiber, de RBC Marchés des capitaux.
BRP (DOO, 95,11$): de nouveaux véhicules qui impressionnent l’analyste de Desjardins. Le fabricant de véhicules récréatifs BRP a dévoilé les 7 et 8 août sa nouvelle gamme de produits lors de l’événement Club BRP à Salt Lake City, Utah.
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11 août
Canadian Tire: recul du bénéfice au 2e trimestre
Canadian Tire (CTC.A) a dévoilé un bénéfice inférieur au deuxième trimestre par rapport à la même période il y a un an.
Le détaillant a déclaré que son bénéfice net attribuable aux actionnaires s’élevait à 145,2 millions de dollars (M$) ou 2,43 dollars ($) par action pour le trimestre, en baisse par rapport à 223,6M$, ou 3,64$ par action, un an plus tôt.
Canadian Tire affirme que les ventes au détail ont augmenté de 9,9% et que les ventes comparables, excluant le carburant, ont augmenté de 5,0%. Les ventes au détail de l’enseigne SportChek ont augmenté de 0,6% alors que les ventes comparables ont augmenté de 4,1%, et les ventes au détail de l’enseigne L’Équipeur ont augmenté de 21,1% tandis que les ventes comparables ont augmenté de 20,9%.
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À surveiller
Metro (MRU, 68,78$) : exécution solide dans un environnement volatil. L’épicier et pharmacien Metro continue de bien gérer la montée de l’inflation, mais son évaluation supérieure à la moyenne incite l’analyste Chris Li, de Desjardins, à rester sur les lignes de côté, même si ce dernier relève quelque peu son cours cible sur un an sur le titre de l’entreprise, lui qui passe de 70$ à 73$.
Stella-Jones (SJ, 37,06$) : des résultats supérieurs aux prévisions. Le fabricant de poteaux, de traverses de chemin de fer et de produits résidentiels et industriels en bois traité Stella-Jones a publié des résultats financiers supérieurs aux prévisions de l’analyste Jim Byrne, d’Acumen Capital, au deuxième trimestre de son exercice 2022.
CAE (CAE, 27,95$, 21,93$US): le secteur de la défense déçoit. Le fabricant de simulateurs de vol CAE a dévoilé mercredi des résultats financiers du premier trimestre de son exercice 2023 inférieurs aux prévisions, ce qui a fait plonger son titre de plus de 16% à Toronto et à New York.
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12 août
Bourse: le biais des survivants
EXPERT INVITÉ. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, les Alliés ont créé un groupe de recherche dont l’objectif était de résoudre des problèmes militaires. L’un des mandats du groupe consistait à examiner la répartition des dommages subis par les avions qui revenaient du combat. Le but de l’exercice était de fournir des conseils sur la façon d’améliorer les avions et de réduire les pertes militaires.
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À surveiller
Canadian Tire (CTC-A, 163,75$): la forte demande ne gomme pas l’effet de la hausse de ses dépenses. Tandis que l’incertitude macroéconomique s’aggravait au cours du dernier trimestre, de nombreux détaillants ont rencontré des écueils, constate Vishal Shreedhar de la Financière Banque Nationale.
Linamar (LIN, 66,58$): malgré les embuches, elle maintient le cap. La deuxième moitié de l’exercice de Linamar s’annonce tumultueuse, comme sa performance reposera en grande partie sur le prix de l’énergie, et que sa chaîne d’approvisionnement est encore fragile.
Disney (DIS, 118,46$US): de nouveaux abonnements qui font rougir de jalousie. Disney a pris par surprise Jessica Reif Ehrlich de Bank of America lorsqu’elle a dévoilé des résultats somme toute supérieurs à ses prévisions.