Vézina : Inflation ou non inflation, telle est la question

Publié le 19/04/2011 à 11:35, mis à jour le 25/04/2011 à 14:06

Vézina : Inflation ou non inflation, telle est la question

Publié le 19/04/2011 à 11:35, mis à jour le 25/04/2011 à 14:06

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Le taux d’inflation vient de bondir au Canada. Assez pour forcer la Banque du Canada à hausser ses taux d’intérêt plus tôt que prévu ? Pas sûr, et voici pourquoi.

C’est vrai qu’en mars, l’indice des prix à la consommation a grimpé de plus de 1 %, ce qui porte la hausse, sur 12 mois, à 3,3 %. C’est beaucoup. Mais les coupables sont l’alimentation et l’énergie, deux composantes extrêmement volatiles. Si on les exclut du calcul, le fameux indice de référence de la Banque retombe plus sagement à 1,7 %. Malgré tout, la progression demeure inquiétante.

PLUS : La Banque du Canada au pied du mur

Ce qui force la Banque à y réfléchir à deux fois avant d’intervenir, c’est le dollar canadien qui demeure obstinément élevé. Sa valeur se maintient depuis bientôt cinq mois au-dessus de celle de son vis-à-vis américain. L’effet est brutal sur le solde commercial : en février, il s’est retrouvé pratiquement au neutre, avec un maigre excédent de 33 millions $.

Or, la prospérité du Canada réside en bonne partie dans sa capacité à exporter. Si la Banque du Canada bouge trop vite, ou trop fort, alors que la Réserve fédérale américaine, elle, demeure sur les lignes de côté, le huard va s’envoler encore plus haut, affaiblissant encore davantage la position des exportateurs.

Il va donc lui falloir mesurer soigneusement ses prochaines interventions. À moins d’un renversement complet, ou d’une accélération brutale de l’inflation, elle va passer tout droit à la fin mai. Les paris sont ouverts en ce qui concerne un premier relèvement des taux en juillet.

Mais si le huard continue de cavaler en avant du peloton, la décision sera déchirante. Vaut-il mieux attaquer l’inflation, quitte à déstabiliser davantage le commerce extérieur ? Ou plutôt attendre que l’économie américaine se redresse, raffermissant au passage le dollar US, et ensuite relever rapidement les taux ?

Sérieux dilemme… et attendez-vous à de grosses discussions autour de ces scénarios dans les semaines à venir.

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