« Dans plus de 80 % des cas, les dirigeants n’ont même pas pensé à demander à leurs enfants ou à leurs employés s’ils souhaitaient reprendre l’entreprise», soutient Nathalie-Anne Croft.
La plupart des dirigeants présument que personne ne veut prendre la relève parce que les enfants travaillent à l’extérieur ou que les employés n’ont pas l’argent pour se porter acquéreurs. « Présumer sans vérifier, c’est la principale erreur», soutient Mme Croft.
Si personne ne veut prendre la relève à l’interne, le dirigeant peut commencer par avertir ses fournisseurs, ses clients ou sonder un concurrent pour discuter d’un éventuel transfert, suggère Mme Croft.
« Mais attention, l’entreprise doit se faire une beauté avant d’afficher ses intentions. Mieux vaut s’assurer que l’entreprise soit séduisante et qu’elle ait atteint toute sa valeur. Cette préparation peut demander de 24 à 36 mois avant d’aller cogner à la porte du concurrent. D’où l’avantage de faire appel à un professionnel pour paraître à son meilleur », insiste Nathalie-Anne Croft.
Claude Savoie, président de Dixit Coaching, a justement aidé une entreprise du secteur de l’optométrie à augmenter sa valeur de revente. Le coach a suggéré aux deux copropriétaires de réaménager l’intérieur de la clinique… et d’embaucher une nouvelle directrice des achats pour rajeunir le choix des modèles de lunettes. « Cette métamorphose, qui s’est étalée sur trois ans, a permis d’augmenter le chiffre d’affaires de la clinique et, du coup, son prix de revente », conclut M. Savoie.