S'il y a des dettes, celles-ci sont réglées par la succession. «Les créanciers sont toujours payés avant les héritiers», rappelle Angela Iermieri.
La planificatrice financière conseille de prendre une assurance vie le plus tôt possible afin de maximiser son investissement. Celle-ci permettra d'éponger les dettes à la succession et de payer des arrangements funéraires. Daniel Beausoleil, notaire, y voit un autre avantage : «Il n'y a aucun impôt à payer sur l'assurance vie. Ce sont des liquidités non imposables qui offrent de belles options pour répartir de façon égale les avoirs d'un patrimoine».
C'est ce qu'ont fait Claude et Thérèse, qui ont aussi pris une assurance de soins de longue durée en cas d'invalidité ou de perte d'autonomie importante. «Si les primes ne sont pas utilisées à nos 85 ans, elles vont directement à la succession. Ça fait un très bon montant non imposable», dit Thérèse.
Puisque le couple a été prévoyant et ne vit que de ses pensions, économisant ses salaires de semi-retraités, ses dettes sont minimes. Il pourra donc léguer sa maison, ses biens, ses REER et CELI ainsi que les primes de ses assurances vie à ses deux filles, une somme de plusieurs centaines de milliers de dollars.
Même si le montant est appelé à diminuer avec le temps, il satisfait le couple. Grâce au bilan successoral, leurs craintes sont apaisées quant à l'avenir de leur famille. «Mon prochain objectif, après avoir payé la maison, c'est d'investir dans les études de mes petits-enfants», affirme Thérèse, pleine d'espoir.
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Préparer sa succession
Série 2 de 6. Plus de 50 % de la population n'a pas de testament, dont près de 25 % des 55 ans et plus. Ce qui est susceptible d'entraîner certaines complications pour les proches au décès. Dans une série de six reportages, nous explorons les enjeux liés à la transmission du patrimoine lors du décès et des pistes de solution qui peuvent être empruntées.