Ainsi, beaucoup d'employeurs font preuve d'ouverture. C'est le cas de La Coop fédérée, la plus importante entreprise agroalimentaire du Québec. Depuis trois ans, cet employeur essaie d'accommoder les employés non syndiqués qui désirent opérer une transition vers la retraite.
" Dans la plupart des cas - un peu moins d'une dizaine - il s'agissait d'employés qui avaient beaucoup d'ancienneté, explique Nathalie Perron, conseillère en régime de retraite. La coopérative était donc gagnante, car la retraite progressive lui permettait de garder plus longtemps ce capital d'expérience et de compétences. "
Affuter ses arguments
En dépit de cette ouverture, la retraite progressive n'est pas un droit acquis. " Il s'agit d'une entente que le travailleur doit négocier avec ses supérieurs ", dit-elle. Généralement, le gestionnaire sera plus enclin à accepter si les avantages qu'il tire de la réduction des heures travaillées sont importants.
" Il arrive que des demandes tombent à point, souligne Mme Perron. Il y a eu une réorganisation à l'interne ces dernières années, et le réaménagement des horaires a parfois été simplifié par les demandes de retraite progressive. "
De son côté, l'employé doit évaluer les conséquences de la réduction de ses heures travaillées. Elles varient d'un employeur à l'autre. À La Coop fédérée, par exemple, elle entraîne une baisse de revenus, une réduction de la période de vacances et une diminution de la couverture d'assurance collective.