«On manque de neveux» chez Marquis Imprimeur

Offert par Les Affaires


Édition du 04 Octobre 2014

«On manque de neveux» chez Marquis Imprimeur

Offert par Les Affaires


Édition du 04 Octobre 2014

Recruter jusqu'en Europe

«Aujourd'hui, on se tourne vers l'Europe. Déjà, un Français a rejoint nos rangs et ça se passe très bien. La formation est bonne, les équipements sont les mêmes, on parle la même langue», énumère Serge Loubier. Marquis Imprimeur envisage de solliciter les programmes d'accompagnement au recrutement international du gouvernement pour pourvoir une partie de ses postes vacants. Une trentaine - tous sites confondus - ont été ouverts en 2014, mais tous n'ont pas été pourvus.

«On a l'impression d'avoir tout essayé ici. Les écoles ne nous donnent pas assez de candidats. Il faut dire que le secteur de l'imprimerie n'est pas très sexy pour les jeunes. Pourtant, le marché est bien là et il ne va pas disparaître», affirme le président de Marquis Imprimeur, qui a fait évoluer ses services de façon à devenir un «guichet unique» pour les éditeurs en offrant notamment la version numérique des livres qui y sont imprimés.

Les employés sont intéressés aux bénéfices de l'entreprise grâce au versement d'une partie du dépassement de la marge bénéficiaire prévue quand c'est le cas. «On a même négocié avec la FTQ le droit d'augmenter de 20 % le salaire d'entrée des professionnels, car sinon, une fois formés, les jeunes partaient ailleurs où c'était mieux payé», raconte Serge Loubier. L'entreprise est consciente que «le plus motivant pour un employé, c'est de savoir qu'il peut avoir un cheminement qui lui permettra d'améliorer sa condition». Elle met beaucoup l'accent sur la formation, qu'elle a mieux structurée. «Avant, on faisait beaucoup de formation par nous-mêmes, mais nous avons eu récemment une expérience très intéressante avec la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, à Louiseville», rapporte le président. Des formateurs ont rédigé un manuel pour chaque nouvel équipement utilisé et ont formé des travailleurs expérimentés de l'entreprise. Les machines ont ensuite été conduites par quatre employés au lieu de deux pendant trois mois, de façon à ce que les jeunes soient formés à leur fonctionnement. Un maillage en partie payé par des subventions gouvernementales.

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