Des ingénieurs sensibilisés au développement durable
Le fonds accélérera non seulement les initiatives d'efficacité énergétique dans les entreprises, mais il sera un élément clé dans le développement d'une filière québécoise de l'efficacité énergétique, largement ouverte aux générations montantes d'ingénieurs formés et élevés dans la culture du développement durable.
Le Québec a déjà, croit M. Granger, un bassin d'ingénieurs pour ce faire. " Les nouvelles générations d'ingénieurs veulent de plus en plus travailler dans les technologies et les énergies vertes. On se retrouve avec des cohortes issues des universités, pour lesquelles il est inimaginable de travailler sans tenir compte du développement durable. "
Un fonds de 7 millions chez Cascades
Le modèle et le montage financier d'un fonds national reste à définir, mais il pourrait s'inspirer des expériences faites ailleurs dans le monde, par exemple en Thaïlande, en Alberta, au Missouri ou même au Québec, chez Cascades. En 2004, la papetière a mis en place un fonds d'investissement en énergie avec un budget de 1,4 million de dollars (M$). Au fil des projets et des économies réalisées dans les usines du groupe, le fonds dispose de près de 7 M$ et a financé 26 projets.
La réussite d'un fonds autofinancé repose sur quelques conditions essentielles : une dotation en capital suffisante au démarrage et dans les premières années d'activité qui pourrait venir du fonds vert du Québec, des prêts à taux avantageux et selon des conditions de remboursement et de crédit d'impôt liées au rendement des projets et surtout, d'une solide gouvernance.