Nancy Venneman, présidente d'Altitude Aerospace. [Photo : Gilles Delisle]
Les femmes ingénieures font leur place à l'international, et pas seulement dans le milieu humanitaire. En 2010, le Réseau des femmes d'affaires du Québec décernait son prix Femme d'affaires de l'année, dans la catégorie «Entrepreneure active à l'international», à Nancy Venneman, présidente d'Altitude Aerospace.
La PME, fondée en 2005 par cette ancienne ingénieure chez Bombardier, se spécialise dans la modification d'avions pour des transporteurs aériens. Elle emploie une cinquantaine de personnes. L'entreprise a pour l'instant principalement des clients qui utilisent les avions de Bombardier.
Un effort supplémentaire
L'aéronautique est une industrie qui favorise les déplacements à l'étranger, ce qui comporte certains défis, souligne Nancy Venneman.
«À l'international, on doit parfois fournir un effort supplémentaire en tant que femme. Dans des pays comme l'Inde et la Chine, ça surprend encore de voir une femme à la tête d'une entreprise d'ingénierie», constate Mme Venneman.
«Avant de traiter des affaires dans un pays, on cherche à connaître les façons de faire et à s'y s'adapter. Par exemple, si je prends rendez-vous avec une entreprise chinoise, j'emmène un collègue masculin avec moi. Ça met les clients à l'aise.»
Elle veut maintenant s'étendre davantage à l'international en ouvrant des bureaux, notamment à Toulouse et à Seattle, afin de participer au développement des nouveaux produits d'Airbus et de Boeing.
