Entre le 25 février et le 4 mars, seulement 30% des personnes interviewées par les journalistes de six grands médias du Québec étaient des femmes. (Photo: 123RF)
L’information n’a peut-être jamais été aussi accessible, mais le nombre de femmes citées dans les médias, lui, est toujours aussi bas. C’est pourquoi l’organisme Femmes expertes a lancé au mois de février son Radar de parité.
L’objectif: recenser la proportion de femmes et d’hommes qui ont voix au chapitre dans les nouvelles. Par exemple, entre le 25 février et le 4 mars, seulement 30% des personnes interviewées par les journalistes de six grands médias du Québec étaient des femmes.
«Il y a énormément de bonnes intentions, mais quand on voit les chiffres, on se rend compte qu’il y a encore beaucoup de travail à faire», dit Laura Shine, directrice de Femmes expertes.
Cela représente une réalité de la société, selon elle. «Il y a moins de femmes dans des positions de pouvoir, il y a donc l’impression qu’il y a moins d’intervenantes.»
Il y a aussi l’effet de répétition, dit-elle, qui incite les journalistes à se référer souvent aux mêmes personnes. «Plus on est cité, plus on est cité, résume Mme Shine. Et parfois, les femmes ont besoin d’être plus convaincues pour répondre à des questions. […] On encourage les journalistes à “essayer d’aller chercher une plus grande diversité de points de vue.”»
