Le Grand conseil des Cris a décrété an août dernier un moratoire permanent sur l’uranium sur le territoire de la Baie-James.
M. Coon Come se réjouit que Québec ait décidé de procéder à un examen générique du dossier de l’uranium.
«Nous croyons que les Québécois, une fois bien informés sur les risques de l’uranium, en arriveront à la même conclusion que nous et déclareront un moratoire permanent sur l’exploration, l’exploitation et l’entreposage de l’uranium, tout comme l’ont fait d’ailleurs la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Ecosse».
Les déchets d’uranium demeurent toxiques et radioactifs pendant des milliards d’années. «Nous sommes déterminés à empêcher qu’il y en ait sur notre territoire», a-t-il ajouté.
Les «mensonges» de Guy Hébert
Ayant lui aussi pris connaissance du rapport, le président de la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine, Ugo Lapointe, a accusé M. Hébert d’avoir «menti» et a ajouté que «ce n’est pas la première fois».
Dans un avis de convocation aux investisseurs européens daté du 23 décembre 2010 pour une présentation financière à Londres, que la Coalition a transmis aux AFFAIRES, Strateco a affirmé avoir l’approbation des parties concernées, alors que les Cris de Mistissini venaient de désapprouver le projet.
Mercredi, la Commission canadienne de sûreté nucléaire du Canada a accordé une licence à la minière Ressources Strateco pour bâtir une rampe lui permettant de faire de l’exploration souterraine avancée d’uranium sur le site.
Mais Strateco a aussi besoin d’un certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement du Québec. Le gouvernement libéral ne le lui a pas donné, et le nouveau gouvernement péquiste ne le fera vraisemblablement pas non plus: le lendemain de la publication du rapport de la CCSN, il a annoncé la tenue d’une commission indépendante du BAPE pour étudier la question de façon générique.