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Hydro-Québec voit de nouvelles occasions de développement dans le Plan Nord, cette fois pour des projets combinés de centrales de taille moyenne avec des parcs éoliens, des "mini-réseaux" qui seraient au départ indépendants de son grand réseau.
"Le Plan Nord, ça nous ouvre des nouvelles perspectives pour du développement combiné de projets hydroélectriques de taille moyenne _ de plus petits projets que les grands projets _ combinés à des projets éoliens, des parcs éoliens, pour permettre d'alimenter des besoins locaux, hors réseau", a précisé jeudi le président-directeur général d'Hydro-Québec, Thierry Vandal.
M. Vandal a pris la parole devant les Manufacturiers et exportateurs du Québec et a rencontré les journalistes après avoir prononcé son allocution.
Ce projet de réseaux locaux non reliés au réseau hydroélectrique actuel n'est pas que théorique. "On travaille en ce moment sur certains de ces projets-là", a admis le grand patron d'Hydro-Québec.
"On a identifié certains projets potentiels, mais il est trop tôt pour en parler. On est en contact avec certains des grands développeurs qui s'intéressent au territoire du Plan Nord", a-t-il ajouté.
Pour le moment, les compagnies minières qui travaillent dans de telles régions éloignées doivent recourir au diesel pour leurs besoins énergétiques, une source d'énergie coûteuse et non renouvelable. "Dans le Grand Nord, on opère à partir de centrales au diesel, qui produisent de l'électricité très, très coûteuse; on parle de 50 cents le kilowattheure souvent", a précisé M. Vandal.
L'hydroélectricité et l'éolien deviennent donc intéressants dans ce contexte, a-t-il laissé entendre.
Et bien que l'annonce officielle du Plan Nord ait déjà été faite par le premier ministre Jean Charest, Hydro-Québec estime avoir le temps requis pour développer de tels projets combinés, puisque le début de l'exploitation de ces mines n'est pas pour demain. "Le moment pour en parler, c'est maintenant", a tranché M. Vandal.
Et ces éventuels mini-réseaux ne seraient pas développés pour être laissés à l'abandon, dans quelques décennies, lorsque l'exploitation de la mine sera terminée. M. Vandal envisage éventuellement un raccordement à son réseau hydroélectrique principal.
"Au fur et à mesure qu'on peut développer certains de ces groupements de centrales hydroélectriques de taille moyenne avec des parcs éoliens pour des besoins locaux, on peut retrouver, à un moment donné, une masse critique qui fera en sorte que là, on pourra rentabiliser une ligne de transport qui nous permettrait de rejoindre le réseau. C'est une question d'avoir une masse critique", a expliqué le président-directeur général d'Hydro-Québec.
