Osisko: ce qui clochait avec le comité de suivi

Publié le 30/11/2012 à 13:54, mis à jour le 30/11/2012 à 15:32

Osisko: ce qui clochait avec le comité de suivi

Publié le 30/11/2012 à 13:54, mis à jour le 30/11/2012 à 15:32

Par Suzanne Dansereau

Serge Paquin,coordonnateur du comité de suivi, Osisko

Le nomination d’une consultante externe pour refaire la gouvernance du comité de suivi de Osisko à la mine Canadian Malartic suscite de l’espoir chez les membres de l’ancien comité qui vient d’être dissous jusqu’à la fin janvier.

«On espère que le futur comité rétablira l’harmonie à Malartic», a dit Serge Paquin dans une entrevue exclusive à LesAffaires.com, au cours de laquelle il a tracé la liste des lacunes ayant entravé l’efficacité et la crédibilité du comité. M. Paquin était coordonnateur du comité de suivi, dont le président, rappelons-le, a démissionné lundi le 26 novembre, pour forcer l’entreprise montréalaise à revoir la gouvernance du comité.

Problème numéro 1: le comité n’était pas indépendant. «On était imputable à Osisko au lieu du contraire. On était seulement un observateur. On n’osait pas prendre position, car on s’exposait à des menaces. On n’avait pas de pouvoir réel d’intervention. Tout ce qu’on pouvait faire, et qu’on a bien fait je crois, c’est informer les gens».

Problème numéro 2: à 100,000$ par année, le comité n’était pas suffisamment financé. «On ne pouvait pas embaucher des experts externes. La compagnie nous disait qu’on devait se fier à ses experts à elle».

Problème numéro 3: «On n’avait pas de crédibilité», problème qui découle des deux autres.

La consultante nommée par Osisko Johanne Gélinas provient des services-conseil Stratégie et performance de Raymond Chabot Grant Thornton et est responsable de la pratique développement durable et changements climatiques. Dans le passé, elle a occupé le poste de commissaire fédéral à l'environnement. Elle va revoir la composition du comité, sa structure, son financement et son fonctionnement.

Selon M. Paquin, le plus grand défi relève du financement et de l’indépendance. Vu que c’est Osisko qui finance le comité, comment s’assurer qu’il sera à l’abri des pressions de l’entreprise? M. Paquin lance une piste: «pourquoi ne pas demander à un intermédiaire extérieur de percevoir l’argent et le redistribuer au comité sans qu’Osisko puisse intervenir?» suggère-t-il.

Autre constat: «il y a trop de comités à Malartic. Les gens sont tout mêlés: il y a le comité de vigilance, le comité de suivi, le comité bonne entente, le comité du quartier sud, le comité municipal ville-industrie.... Si on n’en avait qu’un, équilibré, indépendant et crédible, la cohabitation serait plus harmonieuse» croit-il.

La consultante de RCGT doit remettre ses recommandations d’ici la fin janvier.

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