L'Institut pense pour sa part que le gouvernement «sous-estime grandement» certaines dépenses liées au Plan Nord, celles des services sociaux et des infrastructures, notamment, qui devront répondre à la croissance rapide de la population dans ces régions éloignées. Les coûts de la réfection des routes pourraient aussi se révéler plus importants.
«Ces coûts sont hypothétiques, a objecté le premier ministre. La réfection des routes, on aborde ça projet par projet. Comment peuvent-ils les prévoir sur une période de 25 ans?»
Selon le scénario «optimiste» décrit par l'auteur de cette étude, Bertrand Schepper, le manque à gagner entre les revenus et les investissements prévus par le gouvernement pour le Plan Nord s'élèverait à 2,3 milliards $ sur 25 ans. Mais au final, en tenant compte des différentes dépenses liés à ce vaste programme de développement, l'État «devra payer 8,45 milliards $ de plus que ce qu'il recevra du Plan Nord», calcule M. Shepper.
L'Institut de recherche et d'informations socio-économiques présentera mercredi matin, en conférence de presse, à Montréal, les détails de son étude sur le Plan Nord.