Diverses initiatives existent pour favoriser la présence des femmes dans les conseils d'administration des entreprises québécoises. Tour d'horizon.
Les cravates roses
Depuis plus d'un an, la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal a mis en place un programme qui vise à accroître «la participation des femmes aux lieux décisionnels», dit Ahmed Benbouzid, directeur, innovation sociale et diversité, à la CRÉ. Le premier volet du programme consiste en formations. Au total, 240 femmes ont déjà suivi 14 formations sur la gouvernance. Les cours portent sur la communication, le rôle et les responsabilités d'un administrateur, etc.
Le deuxième volet des Cravates roses prévoit la sensibilisation des entreprises à la nécessité d'accroître la présence des femmes dans les conseils d'administration : 39 firmes ont déjà été approchées. De plus, une «campagne promotionnelle de la gouvernance paritaire» sera entreprise de 2012 à 2015 auprès du milieu des affaires de l'île de Montréal.
Les associations de femmes
Le Réseau des femmes d'affaires du Québec (RAFQ) dispose d'une banque d'environ 150 profils de femmes candidates potentielles à des postes d'administrateurs. Il a aussi créé des cellules d'entraide composées de 10 à 15 femmes-chefs d'entreprises et gestionnaires qui favorisent le partage d'expertise et d'expérience. Certaines utilisent ces cellules comme «comité consultatif», explique Ruth Vachon, pdg du RFAQ.
L'Association des femmes en finance du Québec soumet et appuie la candidature de femmes qualifiées à des conseils d'administration. «Les compétences en finance étant importantes pour les CA, il est naturel que l'association propose des CV pour des postes d'administrateurs», soutient Andrée Corriveau, la présidente de l'association.
L'Association canadienne pour l'avancement des femmes, du sport et de l'activité physique (ACAFS) publie un guide de participation pour les femmes au sein des CA.