Toutefois, les mesures incitatives sont imposantes en Norvège. Ainsi, les nouveaux acheteurs profitent d'un crédit complet de taxe d'enregistrement, une somme qui peut facilement atteindre 50 % du prix de vente de la voiture, et basée sur les émissions de CO2. Ces acheteurs n'ont pas non plus à payer la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 25 %. Ainsi, une Nissan Leaf coûte quelque 228 000 couronnes norvégiennes, soit l'équivalent de 38 000 $ CA. En ajoutant toutes les taxes, le prix de vente final atteindrait 54 000 $, selon Mme Bu. Une économie de quelque 16 000 $ pour l'acheteur.
Ajoutez à cela l'usage gratuit des bornes de recharge de 220 volts, qui abondent en Norvège, l'accès aux voies réservées aux autobus, l'accès gratuit aux autoroutes à péage et aux dizaines de traversiers qui sillonnent le pays, et vous aurez une idée des rabais, qui peuvent totaliser quelque 10 000 $ par voiture par an.
Cependant, l'entente originale prévoyait l'abolition de ces avantages dès que le nombre de 50 000 voitures vendues serait atteint, un scénario qui se profile pour avril 2015. «Si l'entente n'est pas renouvelée, les ventes vont chuter, c'est certain. Le gouvernement devra trancher sous peu, c'est toute l'économie propre qui en dépend», a expliqué Christina Bu.
Autre détail d'importance, la Norvège compte déjà cinq bornes de recharge à hydrogène, et dispose d'un budget de plusieurs millions pour en développer de nouvelles. «Nous sommes conscients du fait que les voitures purement électriques ne sont pas la seule solution. Mais nous sommes prêts à tout pour demeurer les premiers dans le monde», conclut Mme Bu.
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