Canadian Natural Resources et le prix du pétrole

Publié le 14/07/2023 à 10:58

Canadian Natural Resources et le prix du pétrole

Publié le 14/07/2023 à 10:58

Par Jean Gagnon

La BOUSSOLE BOURSIÈRE est une rubrique qui traite d’un événement marquant et de son effet sur le marché boursier en s’appuyant sur l’analyse d’experts. Cette analyse pourra être autant fondamentale que technique.


(Illustration: Camille Charbonneau)

 

Le prix du pétrole brut léger américain (WTI) suit une tendance baissière depuis un an, et le prix est passé de 105 $US à moins de 70 $US durant cette période. Et malgré une remontée jusqu’à 75 $US au cours des dernières semaines, rien n’indique encore que cette tendance ne perdurera pas.

Depuis l’hiver dernier, le prix du WTI est tombé à plusieurs reprises jusqu’à 66,50 $US où il a trouvé un certain support, note Dennis Mark, analyste technique à la Financière Banque Nationale. Mais chaque tentative de reprise a été de courte durée et la tendance baissière est demeurée bien en place.

Le niveau de 66,50 $US du WTI prend donc beaucoup d’importance, et s’il devait être enfoncé, le cours du pétrole pourrait tomber jusqu’à 55 $US, selon Dennis Mark.

Le cours de l’action de Canadian Natural Resources (CNQ) subit, comme toutes les pétrolières, l’effet des fluctuations du WTI, bien qu’on la considère comme la première de classe dans le secteur pétrolier canadien.

Depuis un peu plus d’un an, les fluctuations du cours de l’action de CNQ ont été contenues à l’intérieur d’un triangle (lignes pointillées) qui devient de plus en plus étroit et qui indiquera, lorsque le cours de l’action se dégagera de ce corridor, la tendance à plus long terme du titre, suggère Monica Rizk, analyste technique senior pour les publications Phases & Cycles.

 

Les fluctuations du prix du WTI ont un peu la même formation, bien que la base du triangle soit plus plate que celle de CNQ.

Pour l’analyste, le niveau de 70 $ que le titre a touché en juin constitue un niveau de support important. De plus, pour la convaincre que le titre aura retrouvé une tendance à la hausse à long terme, le titre devra d’abord atteindre 84 $ soit le sommet du triangle touché l’année dernière et le surpasser.

 

Des investisseurs exigeants

Au début du mois de mai, la pétrolière divulguait des résultats pour son premier trimestre qui, bien qu’assez neutres dans l’ensemble, ont certes déçu les investisseurs, car le titre passa de 82 $ à 73 $ en quelques séances.

Chris MacCulloch, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, réitérait néanmoins sa recommandation d’achat pour le titre, tout en maintenant son cours cible de 98 $.

Dans son programme d’allocation du capital, la firme de Calgary vise à retourner 100% de ses flux de trésorerie libre à ses actionnaires dès que sa dette nette atteindra un plancher de 10 milliards $, ce qui devrait se produire d’ici moins d’un an, estime l’analyste.

Il prévoit également que la firme rachètera environ 3,7 milliards de dollars de ses actions en 2024, et qu’elle versera des dividendes totalisant environ 3,9 G$.

Tout cela est fort encourageant pour les investisseurs, mais le comportement du marché du WTI demeurera néanmoins un facteur qu’il faudra avoir à l’œil.

 

Sur le même sujet

Saputo: rien n'est encore gagné

14/06/2024 | Jean Gagnon

BOUSSOLE BOURSIÈRE. Le titre de Saputo a bondi au-dessus de 30$ pour la 1re fois depuis d’un an.

À surveiller: Saputo, Transcontinental et Boyd Group

10/06/2024 | Jean Gagnon

Que faire avec les titres de Saputo, Transcontinental et Boyd Group? Voici quelques recommandations d’analystes.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.