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Wall Street reprenait sa hausse vendredi après le début du discours du président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke qui a confirmé que la Fed était disposée à augmenter son soutien à l'économie du pays si nécessaire: le Dow Jones gagnait 0,82% et le Nasdaq 0,47%.
Vers 10H25, l'indice Dow Jones Industrial Average prenait 106,39 points à 13.107,10 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 14,36 points à 3.063,07 points. Les deux indices avaient fortement ralenti leur hausse entamée en début de séance dans les quelques minutes suivant le début de l'intervention de Ben Bernanke, le Nasdaq passant même quelques instants dans le rouge. L'indice élargi Standard & Poor's 500 progressait lui de 0,62% (+8,73 points à 1.4008,21 points).
La Fed ne doit « pas exclure » d'assouplir encore sa politique si la conjoncture « l'impose », a précisément déclaré M. Bernanke à Jackson Hole (ouest des États-Unis), ajoutant: l'économie est « de toute évidence loin d'être satisfaisante » et la stagnation de l'emploi est source de « grande inquiétude ». Après une première lecture rapide du discours, « on n'a pas le sentiment que c'est une Fed qui a le doigt sur la gâchette et qui est tellement pressée d'intervenir », a souligné Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
Le patron de la banque centrale américaine indique qu'il est prêt à agir mais « il insiste sur le fait que la politique fiscale, sur laquelle la Fed n'a aucun impact, et la politique budgétaire » sont plus décisives qu'une éventuelle intervention de l'institution.
« Il se pose un tout petit peu en retrait avec le souhait que ce soit les politiciens de Washington ou les responsables de la Banque centrale européenne qui prennent le relais », a ajouté l'analyste, notant qu'il éloignait ainsi « la possibilité d'une nouvelle phase d'assouplissement monétaire ». Le marché obligataire changeait de direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,599% contre 1,6200% jeudi et celui à 30 ans, à 2,711% contre 2,738%.