Les marchés : un vent d'euphorie

Publié le 03/04/2009 à 00:00

Les marchés : un vent d'euphorie

Publié le 03/04/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker

Cette semaine, l'indice canadien S&P/TSX a gagné plus de 5%, et dépassé les 9000 points à la clôture de vendredi. «Les gains sont marqués depuis presque quatre semaines, maintenant», souligne Charles Huot, directeur général, actions institutionnelles, de BMO Marchés des capitaux.

La tendance est la même à Wall Street : le Dow Jones a pris 3% dans la semaine, et 20% en quatre semaines, quant au Nasdaq, il a crû de 7% depuis lundi. À l'origine de cette euphorie, l'annonce de plusieurs bonnes nouvelles. Parmi celles-ci figurent les promesses de vente de logements, à la hausse, et l'indice ISM manufacturier, lui aussi en progression, aux États-Unis. «Il n'y a surtout pas eu de nouvelle désastreuse, ce qui a contribué à remonter le moral des investisseurs», indique M. Huot.

Au Canada, plusieurs nouvelles ont également été porteuses d'espoirs. Par exemple, les bons résultats trimestriels de Research in Motion, dynamisant le titre, et même tout le secteur des technologies de l'information, «qui a gagné 25% en une semaine», dit M. Huot. Autre exemple : Bombardier, dont les résultats trimestriels ont dépassé les attentes.

La valse-hésitation de vendredi

Vendredi à 16h, le Dow Jones progressait de 40 points, à 8017 points, le S&P500 de 8 points, à 842 points, et le Nasdaq de 19 points, à 1621 points. À Toronto, l’indice S&P/TSX reculait de 7 points, à 9065 points.

D'où vient ce changement de tendance, les trois journées précédentes ayant été franchement au vert? Probablement du dévoilement d''informations contradictoires, ces derniers jours.

Hier, l'optimisme était de mise en raison de l'avènement de nouvelles règles comptables favorables aux banques ainsi que de l'enthousiasme soulevé par le sommet du G-20 qui s'est déroulé à Londres. Un sommet que le président américain Barack Obama a présenté comme un «tournant», ni plus ni moins...

Mais voilà, les chiffres mensuels du chômage aux Etats-Unis ont été dévoilés vendredi : le taux de chômage y est élevé, à 8,5% en mars au lieu de 8,1% en février, ce qui correspond néanmoins aux anticipations de la plupart des analystes américains.

À cela s'est ajouté, vendredi aussi, le recul prononcé de l'indice ISM des services, plus fort que ce qu'avaient anticipé la plupart des analystes. L'indice de l'Institute for Supply Management s'est élevé à 40,8 en mars contre 41,6 en février. Le consensus tournait autour de 42. Un indice inférieur à 50 est le signe d'une contraction de l'activité.

L'or victime du G-20 ?

L'once d'or a reculé, vendredi, de 11,60 dollars, à 897,30 dollars américains. «L'or souffre de l'annonce faite au G-20 de la vente prochaine d'une partie des réserves d'or du FMI, pour venir en aide aux pays les plus démunis face à la crise. On parle de quelque 400 tonnes d'or», indique Charles Huot.

Le baril de pétrole brut est resté stable, vendredi, à 52,36 dollars américains.

Quant à la devise canadienne, elle s'échangeait vendredi à 81,27 cents américains.



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