Les marchés américains sont en baisse mardi. Photo: Bloomberg.
Les marchés américains ont terminé en baisse après avoir passé une bonne journée au vert. La Bourse de Toronto est elle parvenue à terminer en très légère hausse, les pertes subies en fin de séance n’effaçant pas tous les gains de la journée.
À Toronto, le S&P/TSX a pris 6,68 points, ou 0,06%, à 11 361 points. Aux États-Unis, le Dow Jones a reculé de 2,57 points, ou 0,03%, à 10 194 points, le S&P 500, de 4,61 points, ou 0,42%, à 1092 points, et le Nasdaq, de 7 points, ou 0,32%, à 2204 points.
Pour Stephen Gauthier, gestionnaire de portefeuille chez Demers Valeurs mobilières, c’est l’Asie qui inquiète de plus en plus les investisseurs et qui explique le ton plutôt négatif qu’on observe sur les marchés nord-américains depuis quelques jours.
«L’essentiel de l’optimisme sur l’économie repose sur l’idée d’une reprise en Asie, mais on s’aperçoit que la demande n’est pas si forte de ce côté», a-t-il souligné. En outre, la Chine multiplie à l’heure actuelle les gestes allant dans le sens d’un resserrement du crédit, ce qui devrait freiner la croissance.
Il fait valoir que les Bourses asiatiques sont en baisse assez prononcée depuis quelques semaines, ce qui reflète la faiblesse de l’économie et l’inquiétude des investisseurs. Par exemple, l’indice MSCI Asie affiche un recul de 6,7% depuis le début de l’année.
En conséquence, le prix des ressources et de l’énergie est également à la baisse. Le baril de pétrole, qui se situait autour de 80$ US au début de l’année, a depuis perdu plus de 5$ pour s’établir à 74,59$ US. C’est une question de temps selon lui avant que les marchés nord-américains ne se retrouvent pleinement contaminés par le pessimisme asiatique.
« C’est déjà commencé mais les gens n’en parlent pas encore», relève-t-il. Sans vouloir faire de prédictions, M. Gauthier pense que les marchés nord-américains pourraient encore baisser d’ici mars.
Le dollar canadien en retraite
Le dollar canadien a touché aujourd’hui un creux de cinq semaines. Cela va dans le sens d’un enthousiasme moindre pour les ressources naturelles, dont le Canada est un exportateur majeur.
Le huard a perdu 0,39 cent pour s’établir à 94,12$ US.
«Le dollar canadien sous-performe en raison des inquiétudes sur la croissance mondiale», affirme Jack Spitz, directeur de l’échange des devises à la Banque Nationale à Toronto.