Wall Street rebondissait en mi-séance après une ouverture hésitante, saluant une accélération surprise de l'activité des industries manufacturières américaines en avril: le Dow Jones avançait de 0,89% et le Nasdaq prenait 1,21%.

Vers 12H00, le Dow Jones Industrial Average prenait 117,61 points, à 13 331,24 points, évoluant à ses plus hauts niveaux depuis décembre 2007, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, avançait de 36,88 points, à 3 083,24 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 montait de 1,18% (+16,45 points) à 1 414,36 points.

La bourse de Toronto se maintenait elle aussi en territoire positif en milieu de journée. L'indice S&P/TSX augmentait de 51,36 points à 12 344,06.

Wall Street avait reculé lundi, reprenant son souffle dans un contexte de nouvelles économiques mitigées aux Etats-Unis et de vives inquiétudes pour l'économie espagnole: le Dow Jones Industrial Average avait cédé 0,11% à 13 213,63 points et le Nasdaq 0,74% à 3 046,36 points.

"C'est un soulagement de voir de meilleures données économiques aux États-Unis, particulièrement après une salve de nouvelles assez négatives ces derniers temps", s'est réjoui Jennifer Lee, de BMO Capital Markets.

L'indice des directeurs d'achat de ce secteur publié mardi par l'association professionnelle ISM a progressé de 1,4 point par rapport à mars pour s'établir à 54,8%, son niveau le plus élevé en dix mois.

Les analystes pensaient au contraire qu'il témoignerait d'un ralentissement de l'activité, dans la mesure où leur prévision médiane le donnait en baisse, à 53,0%.

En revanche, les dépenses de construction aux États-Unis n'ont rebondi que faiblement en mars, leur hausse étant entravée par l'austérité dans le secteur public, selon des chiffres publiés mardi à Washington par le département du Commerce.

"Et c'est aussi le début d'un nouveau mois, ce qui pousse les gérants de portefeuille à investir assez rapidement après de bons chiffres économiques", a commenté Mace Bilcksilver, directeur du cabinet de gestion d'actifs de Marblehead Asset Management.

"Mais je pense (...) qu'après un jour ou deux, ce mouvement d'achat va perdre de sa vigueur (...) vu le contexte économique mondial toujours inquiétant et le ralentissement de la croissance américaine", a-t-il ajouté.

Pour ce qui est des résultats d'entreprises, le numéro un mondial de la pharmacie Pfizer (+0,22% à 22,95 dollars) "a publié des résultats meilleurs que prévu mais a offert des perspectives ternes", ont relevé les experts de Charles Schwab.

Le groupe de cosmétiques américain Avon, qui fait l'objet d'une offre de rachat de son concurrent Coty et vient de changer de directrice générale, s'appréciait de 0,27% à 282,75 dollars malgré la publication d'une chute de 82% de son bénéfice net, à 26,5 millions de dollars.

Dans le secteur de l'information financière et professionnelle, le groupe anglo-canadien Thomson Reuters prenait 1,44% à 30,25 dollars, le marché saluant ses performances, meilleures que prévu, au premier trimestre.

Du côté des ventes d'automobiles, le constructeur américain Ford prenait 0,27% à 11,31 dollars malgré l'annonce mardi d'une baisse de 5% sur un an de ses ventes en avril, tout comme General Motors qui se hissait de 1,91% à 23,44 dollars en dépit d'une baisse de 8,2% se ses ventes sur la même période.

Apple rebondissait après sa forte perte de la veille, avançant de 1,86% à 594,85 dollars.