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Le dollar canadien s’enfonce davantage vendredi matin, touchant un plus bas en près de six ans dans la foulée de la récente baisse du taux directeur de la Banque du Canada et des déboires entourant le secteur pétrolier du pays.

Vers 6h15 vendredi, le huard se négocie à 79 cents américains, en baisse de 0,32%. Il était passé sous la barre symbolique des 80 cents américains il n’y a même pas 48 heures.

Hier en cours de séance, la devise canadienne a touché un creux de 78,88 cents américains avant de se raplomber quelque peu.

Le huard ne s’est jamais négocié à un tel niveau depuis avril 2009.

Le dollar canadien souffre de la dégringolade incessante des prix du pétrole brut, mais aussi des difficultés que la chute des cours entraîne pour les producteurs albertains.

La société active dans les sables bitumineux Canadien Oil Sands (Tor., COS) a annoncé jeudi qu’elle réduisait son dividende davantage que prévu.

Les prix du pétrole remontent toutefois vendredi matin, les barils de Brent et du WTI gagnant respectivement 0,75% et 0,90%.

Question de taux

Par ailleurs, la baisse du taux directeur imprévue de la Banque du Canada la semaine dernière, jumelée au fait que d’autres économistes entrevoient une nouvelle réduction dans quelques mois, contribue à rendre le huard relativement moins attrayant face à d’autres monnaies, dont le dollar américain.

À l’inverse, la Réserve fédérale américaine planifie toujours relever son taux directeur cette année, possiblement en juin.

La baisse marquée du huard ne sera pas sans conséquence pour les consommateurs. Cette semaine, le PDG de l’épicier Metro, Éric R. La Flèche, a indiqué que le recul du dollar entraînera une hausse des prix des denrées importées.