Il s’en est fallu de peu pour que le principal indice de la Bourse canadienne batte un record vieux de 1985. Quelque 45 minutes avant la fermeture des marchés, l’indice S&P/TSX voguait vers une 13ème séance haussière, mais l’indice a décroché peu avant 16 h. Et de peu. Il a reculé de 4,6 points à peine (-0,03%) pour clore la semaine à 14 205 points.
Il faut dire que même les courtiers n’en avaient que pour le match de hockey Canada-États-Unis, en demi-finale des Jeux olympiques. «Nous allons continuer de travailler si le téléphone sonne, mais comme nos clients sont Canadiens et Américains, cette séance va ressembler à un lundi de Pâques», a dit Tony Tryhuk, de RBC Valeurs Moblières.
Aux États-Unis, ce n’était guère plus vigoureux. La Bourse de New York a terminé en légère baisse à l'issue d'une séance sans élan, le Dow Jones a lâché 0,19% et le Nasdaq 0,10%.
Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 29,93 points à 16 103,30 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 4,13 points à 4 263,41 points.
L'indice élargi S&P 500 a cédé 0,19% (-3,53 points) à 1 836,25 points, à quelques encablures de son record de 1 848,38 points atteint le 15 janvier.
Les indices se sont montrés hésitants en début de séance malgré l'annonce peu après l'ouverture d'une chute des ventes de logements anciens aux Etats-Unis en janvier à leur plus faible niveau en 18 mois.
Ils se sont renforcés en milieu de journée avant de retomber dans le rouge à l'approche de la clôture.
"Le marché est simplement en train de consolider les gains de la semaine dernière, à défaut de trouver de nouveaux éléments suffisamment percutants pour orienter sa direction", a souligné Bill Lynch de Hinsdale Associates.
Les récents indicateurs américains sont en effet abordés avec des pincettes, les observateurs imputant leur faiblesse à un hiver particulièrement vigoureux aux Etats-Unis. "C'est juste une histoire de météo, personne ne prend ses chiffres au sérieux et ne s'en inquiète", a ainsi relevé Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management.
Dans ce contexte, faute d'éléments enthousiasmants, "on se heurte à des niveaux de résistance" comme le précédent record du S&P 500, a relevé Michael James de Wedbush Securities.