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REVUE DES MARCHÉS. Le principal indice de la Bourse de Toronto a retraité, jeudi, tiré vers le bas par le secteur des métaux, notamment. Wall Street termine aussi en baisse après une séance indécise, ballottée entre nouvelles taxes douanières sino-américaines, inquiétudes judiciaires autour de Donald Trump et indicateurs économiques mitigés.
Le portrait
Selon les résultats définitifs à la clôture, l’indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,30 % à 25 656,98 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 0,13 % à 7 878,46 points.
L’indice S&P 500 a abandonné 0,17 % à 2 856,98 points.
L’indice S&P/TSX du parquet torontois a abandonné 20,55 points, pour clôturer à 16 326,79 points.
Le dollar canadien s’est échangé au cours moyen de 76,55 cents US, comparativement au cours moyen de 76,83 cents US mercredi.
La Bourse de Londres a terminé en légère baisse de 0,15 %, pénalisée par le secteur minier. À la clôture, l’indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 11,02 points à 7 563,22 points.
La Bourse de Francfort a fini en légère baisse, le Dax cédant 0,16 % après trois séances de hausse. L’indice vedette a terminé en repli de 20,12 points à 12 365,58 points.
La Bourse de Paris a clôturé à l’équilibre jeudi (-0,02 %) à l’issue d’une séance sans actualité majeure. L’indice CAC 40 a cédé 1,28 point pour terminer à 5 419,33 points, dans un volume d’échanges faible de 2,9 milliards d’euros.
Le contexte
« À chaque fois que l’on évoque les tarifs douaniers, c’est négatif pour les marchés boursiers », a affirmé Mike Mattioli, de Manulife AM.
Depuis jeudi, les taxes douanières que s’infligent mutuellement États-Unis et Chine couvrent 100 milliards de dollars de biens commerciaux, soit un septième du total des échanges entre les deux puissances et touchent aussi bien les motos Harley-Davidson, le soja et le bourbon américains que les machines-outils ou les circuits intégrés chinois.
« On sent une certaine agitation et de la peur » de la part des courtiers sur ce sujet, a indiqué Peter Cardillo de Spartan Capital, alors que les discussions entre émissaires des deux camps se sont achevées jeudi, sans que rien ne filtre.
Les acteurs du marché se sont par ailleurs intéressés jeudi aux propos de Donald Trump lors d’une interview télévisée, affirmant que Wall Street allait « s’effondrer » s’il était destitué suite aux affaires qui l’entourent actuellement et ont déjà fait chuter certains de ses proches.
« S ‘il devait quitter la présidence (le vice-président) Mike Pence ne changerait rien à l’environnement favorable aux entreprises. Et il se jetterait moins à corps perdu dans la guerre commerciale », a estimé Karl Haeling de LBBW.
De façon générale, l’effet d’un président sur les marchés est « plus symbolique que réel » a par ailleurs souligné Charles Geisst, professeur de finance au Manhattan College et observateur de longue date des marchés financiers.
Un motif de réjouissance émergeait sur le front des indicateurs économiques, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ayant à nouveau légèrement reculé, à la surprise les analystes.
Mais cette bonne nouvelle a été contrebalancée par des ventes de maisons neuves en baisse en juillet, à leur plus faible niveau en neuf mois.
Sur le marché obligataire, le taux à dix ans sur la dette américaine se stabilisait à 2 820 % contre 2 819 % à la clôture mercredi, tandis que celui à 30 ans reculait à 2 974 % contre 2 984 % la veille.