(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, lestée par deux géants technologiques, Oracle et Apple, dont le nouvel iPhone a été accueilli sans enthousiasme, le marché restant attentiste avant une série d’indicateurs américains.

La vigueur des actions du secteur de l’énergie, soutenue par une hausse du cours du pétrole brut, a permis à l’indice de référence de la Bourse de Toronto de clôturer en hausse.

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Les indices boursiers à la fermeture  

À Toronto, le S&P/TSX gagnait 40,32 points (+0,20%) à 20 223,08 points.

À New York, le S&P 500 baissait de 25,56 points (-0,57%) à 4461,90 points.

Le Nasdaq perdait 144,28 points (-1,04%) à 13 773,61 points.

Le DOW diminuait de 17,73 points (-0,05%) à 34 645,99 points.

Le huard haussait de 0,0013$US (+0,17%) à 0,7376$US.

Le pétrole gagnait 1,60$US (+1,83%) à 88,89$US.

L’or baissait de 11,50$US (-0,59%) à 1935,70$US.

Le bitcoin gagnait 1005,92$US (+4,01%) à 26 105,28$US.

Contexte

«Ça a été une session sans allant dès le départ», a commenté Patrick O’Hare, de Briefing.com. «On a démarré avec le raté d’Oracle, […] et on a confirmé avec Apple, qui s’est replié avant et après son lancement de produit.»

L’éditeur de logiciels et prestataire d’informatique à distance (cloud) Oracle (ORCL, -13,50% à 109,61$US) a ainsi publié, lundi après Bourse, un chiffre d’affaires légèrement inférieur aux attentes et des prévisions jugées décevantes.

Quant à Apple (AAPL, -1,71% à 176,30$US), son nouvel iPhone 15 n’a pas impressionné les investisseurs, le principal changement par rapport à la version précédente étant l’intégration d’un port dit «USB-C» pour satisfaire au cahier des charges fixé par l’Union européenne.

«À part le prix de l’iPhone 15 Pro, dont on attendait une hausse (par rapport à sa version 14) mais qui est resté inchangé, la présentation a ressemblé à ce qu’attendaient les spécialistes», a commenté Yory Wurmser, d’Insider Intelligence.

Depuis la publication d’informations de presse, jamais confirmées officiellement, selon lesquelles les autorités chinoises avaient interdit l’iPhone dans certaines agences gouvernementales, la plus grosse capitalisation mondiale a perdu plus de 7%, effaçant, au passage, plus de 200 milliards de dollars de valeur boursière.

En l’absence d’indicateurs macroéconomiques, la place a aussi cédé sous l’effet d’éléments techniques.

L’indice S&P 500 est ainsi brièvement parvenu à remonter au-dessus de la moyenne des 50 derniers jours de Bourse, un seuil majeur, avant de retomber.

«Une fois qu’il a échoué à tenir ce niveau, les ventes ont repris de plus belle», a relevé Patrick O’Hare.

Les dix principales capitalisations du Nasdaq ont toutes lâché plus de 1% mardi avec, en tête, Tesla (TSLA, -2,23% à 267,48$US), Meta (META, -1,92% à 301,66$US) et Microsoft (MSFT, -1,83% à 331,77$US).

En revanche, le Dow Jones, lui s’en est plutôt bien tiré, grâce notamment aux banques, Goldman Sachs (GS, +1,93% à 330,90$US) et JPMorgan (JPM, +1,30% à 146,34$US), ainsi qu’à des valeurs considérés comme défensives, c’est-à-dire moins sensibles à la conjoncture, comme McDonald’s (MCD, +0,34% à 280,71$US), Honeywell (HON, +1,61% à 189,21$US) ou Walgreens (WBA, +1,34% à 21,72$US).

Disney est resté bien orienté (DIS, +1,41% à 83,68$US) après l’accord, lundi, avec le câblo-opérateur Charter Communications (CHTR, +0,18% à 436,61$US), qui va permettre à environ 15 millions d’abonnés américains à la télévision par câble d’accéder aux chaînes phares du groupe, principalement ABC et ESPN (sport).

Le groupe d’aéronautique et de défense RTX (anciennement Raytheon) a poursuivi sa glissade (RTX, -1,74% à 75,56$US), au lendemain d’un avertissement sur résultat lié à un problème sur des moteurs de sa filiale Pratt & Whitney, qui équipe notamment l’Airbus A320 neo.

Le marché obligataire a été peu animé, à la veille d’une nouvelle volée d’indicateurs. Le rendement des emprunts d’Etat américains ressortait à 4,27%, contre 4,28% lundi en clôture.

La place new-yorkaise attend déjà la publication, mercredi, de l’indice des prix CPI pour août, qui devrait acter un rebond de l’inflation, selon les prévisions des économistes.