(Illustration: Camille Charbonneau)

La Bourse de Toronto a clôturé sur un gain de près de 100 points jeudi, alimentée par les actions des secteurs de l’énergie et de la finance, pendant que les grands indices américains ont clôturé en ordre dispersé.

Tous les regards étaient tournés vers la croissance économique américaine jeudi, alors que la croissance économique du premier trimestre a été révisée à la hausse pour atteindre un taux annuel de 2,0%.

«Cela a provoqué une importante crise de colère sur le marché obligataire», a observé Brian Madden, directeur des investissements chez First Avenue Investment Counsel. La nouvelle pourrait signifier que l’inflation durera plus longtemps, ce qui augmentera la probabilité de nouvelles hausses des taux d’intérêt de la Réserve fédérale, a-t-il prévenu.

«Cela entraîne donc une vente d’obligations», a-t-il affirmé.

C’est probablement aussi la raison pour laquelle le Nasdaq a sous−performé jeudi, car les actions technologiques ont tendance à être plus sensibles aux attentes en matière de taux d’intérêt, a expliqué M. Madden, bien qu’il ait noté que les volumes de négociation étaient également faibles pour la journée.

Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a clairement indiqué que la banque centrale procéderait probablement à d’autres hausses de taux face à la vigueur soutenue de l’économie. Lors d’une conférence sur la politique monétaire mercredi, aux côtés d’autres dirigeants de banques centrales, M. Powell a souligné la vigueur persistante du marché du travail et a convenu avec d’autres dirigeants que la lutte contre l’inflation n’était pas encore terminée.

Les marchés anticipent actuellement une hausse des taux d’intérêt en juillet, mais sont moins sûrs de ce qui suivra, a indiqué M. Madden, notant que les investisseurs semblent se mettre la tête dans le sable en ce qui a trait aux taux d’intérêt.

«L’espoir n’est pas une bonne stratégie, a-t-il souligné, et de nombreux investisseurs espèrent des baisses de taux.»

«M. Powell dit que nous ne les obtiendrons pas, mais ils continuent d’espérer, puis ils se rendent lentement compte qu’elles ne viennent pas, du moins pas bientôt.»

Vendredi, les investisseurs canadiens obtiendront de nouvelles données sur le produit intérieur brut, ainsi qu’une enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque du Canada. Ensuite, la prochaine étape majeure à l’horizon sera le début de la saison des résultats trimestriels des entreprises aux États−Unis, dans environ deux semaines, a indiqué M. Madden.

Voici les gagnants et les perdants du 29 juin 2023:

Seulement les titres d’une valeur supérieure à 1$ sont considérés dans le classement des Gagnants/Perdants.