(Illustration: Camille Charbonneau)

La Bourse de Toronto a clôturé la séance de vendredi sur un gain de plus de 100 points, stimulée par les secteurs des services aux collectivités, de l’énergie et de la finance, pendant que les grands indices américains ont retraité.

«On voit une forte hausse des matières premières», a souligné Mike Archibald, vice−président et gestionnaire de portefeuille chez Placements AGF. «L’or passe une belle journée, l’énergie, qui a été très d’actualité ces derniers temps, connaît également une belle journée et un genre de reprise, se rapprochant des sommets pour 2023.»

Il a noté que la hausse était liée aux données économiques publiées vendredi matin par Statistique Canada. L’agence a fait état d’un ralentissement du marché du travail canadien alors que le taux de chômage a augmenté pour un troisième mois consécutif.

En juillet, l’économie a perdu 6400 emplois, tandis que le taux de chômage a grimpé à 5,5%. L’agence fédérale a indiqué que les pertes d’emplois le mois dernier étaient alimentées par l’industrie de la construction, tandis que les plus grands gains d’emplois ont été réalisés dans les soins de santé et l’assistance sociale.

«Il s’agit évidemment d’une série de données très volatile au Canada. L’augmentation des taux d’intérêt fonctionne, vous constatez un ralentissement dans de nombreuses industries qui ont une forte corrélation avec la hausse des taux, notamment l’industrie de la construction, qui a connu une forte contraction des emplois le mois précédent», a indiqué M. Archibald.

«Le ralentissement de l’emploi se poursuit certainement.»

Bien que de nouvelles hausses de taux par la Banque du Canada soient possibles, M. Archibald a prédit que la banque centrale adopterait probablement une approche attentiste si les tendances actuelles se maintenaient.

«Si nous continuons à voir des rapports sur l’emploi comme celui−ci, où il y a soit une création d’emplois négative, soit une petite création d’emplois modeste, cela les amènera à ce qu’ils veulent, c’est−à−dire que le chômage finira probablement par augmenter un peu plus, et la croissance des salaires va baisser», a-t-il affirmé.

«Mon sentiment est qu’au Canada et aux États−Unis, nous sommes à la fin ou très près de la fin du cycle de hausses.»

Pendant ce temps, de l’autre côté de la frontière, les employeurs américains ont créé 187 000 emplois le mois dernier, moins que les 200 000 attendus par les économistes, alors que la hausse des taux d’intérêt continuait de peser sur l’économie, selon des données publiées vendredi.

Mais le taux de chômage a reculé à 3,5%, signe que le marché du travail reste résilient.

«Le rythme de croissance de l’emploi aux États−Unis continue de ralentir, a souligné M. Archibald. En fin de compte, ce sont de bons signes pour ce que la Réserve fédérale essaie de faire. Ils augmentent les taux et espèrent ralentir la croissance de l’emploi et la croissance des salaires.»

Voici les gagnants et les perdants du 4 août 2023:

Seulement les titres d’une valeur supérieure à 1$ sont considérés dans le classement des Gagnants/Perdants.