L'annonce dans la matinée d'une rechute plus marquée que prévu des commandes de biens durables en mars, qui ont été plombées par les secteurs de l'aéronautique et de la défense, "n'était pas de très bon augure pour l'économie américaine", a relevé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
L'action erratique du marché s'est notamment reflétée dans l'évolution du titre du géant Apple qui, au lendemain de la publication de ses résultats, a signé une séance en dents de scie, perdant tout à tour plus de 3% avant de gagner plus de 2% pour finir en légère baisse (-0,16% à 405,26 dollars).
Le groupe a annoncé qu'il reverserait 100 milliards de dollars de liquidités à ses actionnaires d'ici fin 2015, et quelques investisseurs à long terme parient encore "sur la sortie d'un produit Apple qui va cartonner" vers 2014, ce qui a réduit le recul du titre, a expliqué M. Blicksilver.
Mais des prévisions décevantes sur le chiffre d'affaires et l'annonce d'un bénéfice net en recul pour la première fois en dix ans ont freiné les ardeurs des courtiers.
Dopé par un bénéfice et un chiffre d'affaires supérieurs aux attentes malgré les déboires de son 787, cloué au sol depuis mi-janvier, Boeing s'est apprécié de 3,00% à 90,83 dollars.
Plombant l'indice vedette Dow Jones, le groupe de produits de grande consommation Procter & Gamble et le premier opérateur télécoms américain AT&T, ont chuté respectivement de 6,57% à 77,12 dollars et de 5,03% à 37,04 dollars. Les prévisions trimestrielles du premier ont déçu, le second pâtissant d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes.
Le constructeur automobile Ford a cédé 0,22% à 13,33 dollars malgré des résultats au-dessus des attentes.
Le numéro un mondial des biotechnologies Amgen a plongé de 6,94% à 104,93 dollars, pénalisé par un chiffre d'affaires décevant.
Aidées par un regain de l'appétit du risque sur les marchés européens, qui parient sur une baisse prochaine du taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE), les valeurs bancaires se sont bien comportées.
Bank of America s'est apprécié de 1,99% à 12,31 dollars, Citigroup de 1,42% à 47,12 dollars, JPMorgan Chase de 1,14% à 48,72 dollars et Goldman Sachs de 0,69% à 143,93 dollars. Morgan Stanley a lâché cependant 0,74% à 21,45 dollars.
Le marché obligataire a fini à l'équilibre. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a fini à 1,698% pour la troisième séance consécutive, et celui à 30 ans est resté quasi stable à 2,889% contre 2,888%.