(Photo: La Presse Canadienne)

REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales sont mitigées mercredi, les derniers chiffres sur l’inflation en Europe ont fait monter les taux obligataires et les États-Unis attendent de nouveaux chiffres du marché de l’emploi américain.

Les indices boursiers à 08h00

Après une ouverture en petite hausse, l’Europe boursière basculait à moitié dans le rouge à la suite de premiers éléments sur l’inflation en Europe en août. Paris perdait 0,33%, Francfort 0,34%, tandis que Milan grappillait 0,14% et Londres 0,33% vers 06h35.

En Asie, le Nikkei 225 du Japon a grimpé de 0,3%, comparativement à une hausse de 0,4% pour le Kospi de la Corée du Sud. Le Hang Seng de Hong Kong est resté pratiquement inchangé, tandis que Shanghai a augmenté de moins de 0,1%.

L’indice australien a pour sa part bondi de 1,2%.

Le bitcoin se stabilisait (-0,57%) à 27 420 dollars américains ($US), au lendemain d’une envolée de son cours après une décision de justice aux États-Unis qui pourrait rendre la cryptomonnaie plus accessible aux investisseurs et au grand public.

Le contexte

En Espagne, l’inflation a connu une nouvelle accélération à 2,6% sur un an en août, après être passée sous la barre des 2% au mois de juin. 

La première estimation de l’inflation en Allemagne en août sera publiée à 08h00. Les premiers chiffres publiés par les administrations régionales semblent contrastés, avec un recul de 0,2 point de pourcentage à 5,9% en Bavière, par rapport à juillet, contre une progression de 0,1 point en Rhénanie-du-Nord Palatinat, à 5,9%.

«Cela a renforcé les attentes d’une nouvelle hausse des taux de la Banque centrale européenne le mois prochain», commente Neil Wilson, analyste de Finalto.

En réaction, les taux d’intérêt obligataires se tendent, celui de l’emprunt de l’État allemand à dix ans s’établissait à 2,57% contre 2,51% à la clôture de mardi.

Les échéances à deux ans, les plus sensibles aux anticipations de politique monétaire, montaient aussi. Le rendement de la dette allemande à deux ans valait 3,08%, contre 3,03% mardi.

Les indices de Wall Street se dirigent vers une ouverture autour de l’équilibre, selon leurs contrats à terme, au lendemain de nettes hausses, après la publication d’une baisse du nombre d’emplois vacants aux États-Unis en juillet.

«La faiblesse des données (…) a renforcé les attentes d’une pause (des relèvements de taux, NDLR) en septembre, et a fait pencher les probabilités en faveur d’une absence de hausse en novembre également», commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Toujours sur le front de l’emploi américain, le rapport mensuel ADP/Stanford Lab sur les créations d’emplois dans le secteur privé pour août est attendu à 08h15, avant l’ouverture de Wall Street. Peu après sera aussi publiée la deuxième estimation du PIB des États-Unis au deuxième trimestre.

«Si les données sont conformes aux attentes, l’optimisme d’hier se poursuivra tout au long de la journée», selon Ipek Ozkardeskaya.

«Ainsi, à court terme, on s’attend à une certaine divergence entre les banques centrales, les données indiquant une pause (des hausses de taux) de la Réserve fédérale et une hausse de la BCE en septembre», estime Neil Wilson.

Orsted au ralenti aux États-Unis 

L’action de l’entreprise danoise spécialisée dans les énergies renouvelables Orsted chutait de plus de 20% à Copenhague après avoir rapporté des difficultés d’exploitation aux États-Unis.

Dans son sillage, RWE (RWE.F) perdait 3,88% à Francfort, Vestas (VWDRY) 3,05% à Copenhague, Voltalia (VLA.F) 3,44% à Paris.

Le coup d’État au Gabon fait monter le pétrole 

Les prix du pétrole progressent vers 06h30, tirés par le coup d’État en cours au Gabon, pays producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Le baril de Brent de Mer du Nord prenait 0,73% à 86,11 dollars américains ($US) et celui de WTI américain 0,79% à 81,80 $US.

Les actions des groupes présents au Gabon chutaient également en réaction, à l’instar d’Eramet (ERMAY, -16,40% à Paris) et TotalEnergies EP Gabon (RZW.BE-14,59% à Paris). 

Le prix du gaz en Europe se stabilisait (-0,27% à 35,10 euros le mégawattheure), au lendemain de l’annonce d’une grève sur des sites de production de gaz naturel liquéfié en Australie à partir du 7 septembre.

L’euro était stable face au dollars américain, à 1,0881 $US pour un euro.